Le parapluie russe
Par Rabah Toubal – Les tergiversations, les promesses non tenues et les calculs erronés de Barack Obama, essentiellement dus à sa doctrine «zéro perte humaine» pour le soutien des régimes amis, en recourant massivement aux drones pour éviter des déploiements de troupes au sol absolument nécessaires, ont permis à la Russie de Vladimir Poutine de marquer de nombreux points contre ses adversaires de l’Otan, en Ukraine, en Irak et en Syrie notamment.
En effet, la mollesse de la position des Etats-Unis d’Amérique a inévitablement conduit leurs différents alliés à des révisions déchirantes dans leur stratégie de défense et de sécurité, où Washington, qui ne répond plus à leurs attentes croissantes dans ces domaines sensibles, occupait une place importante.
C’est le cas notamment de la Turquie, de l’Irak, de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite et des monarchies arabes du Golfe et du Maghreb, que l’administration d’Obama avait encouragés à s’engager militairement, diplomatiquement et financièrement dans le conflit syrien, auprès de l’opposition armée et de groupes terroristes, et qui se sont retrouvés seuls face à la puissance de feu de l’armée syrienne, aidée par ses alliés russes, iraniens et le Hezbollah notamment.
Ils n’hésitent plus à modérer leur position vis-à-vis de la Russie, avec laquelle ils cherchent à établir une coopération stratégique qui inquiète Washington.
Nombreux sont aujourd’hui les déçus et répudiés de l’Amérique, de nouveau tentée par le maccarthisme, qui veulent bénéficier du parapluie russe qui n’est pas assez large pour contenir tout ce beau monde, pour éviter d’éventuelles représailles de leur protecteur commun défaillant.
R. T.
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