Quand les Chœurs de l’Armée rouge entonnèrent l’hymne national algérien
La nouvelle de la disparition de soixante membres des Chœurs de l’Armée rouge dans le crash de l’avion russe en mer Noire est tombée comme un couperet. En juin 2013, cet ensemble militaire russe composé de chanteurs, musiciens et danseurs avait donné un récital à Sidi-Fredj, à Alger. C’était le premier passage en Algérie des Chœurs de l’Armée rouge qui avaient ainsi honoré notre pays. Ils avaient offert au public algérien un mélange de chansons patriotiques et folkloriques qui rappelaient les saveurs du patrimoine slave et les parfums caucasiens d’une tradition culturelle aux allures strictes, qui se perpétue à travers les générations.
Sous la direction du général Viktor Eliseev, les 62 éléments, entre vocalistes et musiciens, de la troupe avaient commencé par chanter les hymnes nationaux de la Fédération de Russie et de l’Algérie. Le général Viktor Eliseev avait déclaré à l’agence officielle APS que 40 vocalistes, 21 musiciens et 14 danseurs étaient du voyage. Les Chœurs de l’Armée rouge avaient joué Katioucha, Nachastrana, Bella ciao, Le chant de la libération et Le jour de la victoire. La chanson algérienne Chehilet laâyani avait été interprétée avec brio et dans le respect de ses intonations par Natalya Kurganskaya.
Créés en 1928, les Chœurs de l’Armée rouge étaient constitués à leur début de 12 soldats-choristes dirigés par Aleksandr Aleksandrov. En 1933, encore sous l’appellation d’«Ensemble vocal de l’Armée rouge», la formation a atteint les 300 adhérents, répartis en trois unités : un chœur masculin, un orchestre et une troupe de danse. Consacrés par décret de la Fédération de Russie en 1973, les Chœurs de l’Armée rouge ont, depuis, sillonné le monde, les grandes capitales en particulier.
Lina S./Agence
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