Le FLN accuse le FFS de mener une «campagne électoraliste hystérique»
Le secrétaire général du FLN n’a pas tardé à répondre aux critiques acerbes du premier secrétaire du FFS à cause desquelles il avait quitté précipitamment le meeting organisé, samedi, en hommage à Hocine Aït Ahmed. Pour Djamel Ould-Abbès, il y a une ligne rouge à ne pas franchir. Et il laisse son bureau politique répondre au plus vieux parti de l’opposition, sans le citer bien sûr.
Ainsi, dans un communiqué sanctionnant sa réunion de dimanche, le BP du FLN a, en effet, employé des mots très forts pour répondre à ce qui est qualifié d’attaques «inacceptables» du FFS contre le parti et ses élus. Le BP réitère son soutien avec insistance à ses parlementaires qui «ont eu une attitude responsable lors des débats et du vote du projet de loi de finances pour 2017», que le premier secrétaire du FFS avait vivement critiqué lors du meeting en hommage à Aït Ahmed.
Le BP du FLN poursuit en se disant honoré par le rôle primordial joué dans le vote de ce projet de loi «garantissant et préservant les grands équilibres macroéconomiques du pays». Le BP enchaîne en martelant que ses élus, députés ou autres, sont issus de la volonté du peuple électeur, et la remise en cause de leur légitimité constitue une remise en cause de la volonté du peuple. Ce qui constitue donc une réponse claire au premier secrétaire du FFS qui a qualifié la majorité parlementaire d’ «illégitime».
Le BP du FLN appelle ainsi la classe politique à plus de finesse dans les discours politique en les expurgeant de toute forme d’insulte ou de violence. Il recommande aux partis, en allusion au FFS, de cesser de véhiculer le pessimisme et de s’éloigner de l’«invective» et le «mensonge», en laissant place à la confrontation par les programmes.
Tout en invitant les partis à une « participation positive» aux prochaines échéances électorales, le BP du FLN a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de «campagne électoraliste hystérique menée par certains partis qui craignent d’affronter le peuple avec des programmes qui ont prouvé leur inefficacité». Cette attaque est clairement dirigée au plus vieux parti de l’opposition. D’ailleurs, Djamel Ould-Abbès a affirmé à la presse qu’il avait quitté le meeting du FFS en hommage à Aït Ahmed en guise de protestation contre la remise en cause du premier secrétaire de ce parti de la légitimité des députés du FLN.
Djamel Ould-Abbès, qui s’est vanté de la «bonne relation» qui a toujours existé entre le vieux parti et le FFS, a souligné qu’il n’accepterait pas qu’on insulte sa «formation politique, ni les institutions de la République légitimes». Une charge très dure contre le plus vieux parti de l’opposition qui continue à espérer de pouvoir reconstruire le consensus national.
Sonia Baker
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