Le FFS répond au SG du FLN et accuse le pouvoir
Dans un message de remerciements pour «la réussite du meeting commémoratif du premier anniversaire du décès de Hocine Aït Ahmed, le secrétariat national du FFS répond en des termes à peine voilés au FLN et à son secrétaire général, Djamel Ould-Abbès, qui ont dénoncé «une campagne électoraliste hystérique». «Le fait de réitérer ses positions en toutes circonstances ne peut de ce fait être considéré comme une insulte», a précisé le secrétariat national du parti en réponse donc à la réaction du secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, qui a mal pris les critiques du FFS contre la politique du gouvernement et sa remise en cause de la légitimité de la majorité parlementaire détenue par le FLN. «Le FFS réaffirme la poursuite de son initiative visant la reconstruction d’un consensus national avec toutes les Algériennes et les Algériens», ajoute le secrétariat national du plus vieux parti de l’opposition, qui accuse le régime politique de continuer «ses manœuvres de déstabilisation du parti».
Tout en présentant ses remerciements et sa gratitude à tous les militants et sympathisants pour les efforts qu’ils ont fournis pour la réussite de cette commémoration, le secrétariat national, dirigé par Abdelmalek Bouchafa, est revenu sur les attaques contre la moralité, en expliquant son silence. Le secrétariat national du parti a précisé que le FFS s’est «astreint au silence à l’égard de tous, de l’annonce du décès de Si l’Hocine jusqu’au 40e jour après sa mort, malgré les tentatives grossières de manipulation des uns et des autres». «Nos valeurs traditionnelles de respect aux disparus et à la douleur de leurs proches ont été scrupuleusement respectées par tous les cadres et militants du FFS», a affirmé le secrétariat national du parti, tout en assurant que «la tradition et les valeurs algériennes stipulent néanmoins le respect de la mémoire des morts, à plus forte raison quand il s’agit d’un militant politique de la stature de Si l’Hocine dont la dimension de moudjahid de la libération nationale s’est perpétuée pendant 50 ans après l’indépendance au nom de la démocratie et de la libération des hommes après la libération de la terre».
L’instance dirigée par Abdelmalek Bouchafa a souligné que «c’est le refus de continuer le programme de libération nationale, par le retour au peuple et l’instauration de la démocratie, qui a poussé Hocine Aït Ahmed à fonder le FFS, et pendant cinquante ans, il en a payé le prix par la prison, l’exil, les multiples campagnes de diffamation et les manœuvres de déstabilisation que le régime a commencé en 1963 et qu’il continue jusqu’à ce jour». Allusion faite à la crise qui a secoué ces dernières semaines le parti et qui s’est soldée par l’exclusion d’un membre de l’instance présidentielle et la démission d’un ancien premier secrétaire.
La direction du parti insiste sur le fait qu’«au FFS, nous respectons amis et adversaires, et par dessus tout, nous respectons l’exercice politique auquel a droit le peuple algérien, c’est pour cela que nous n’avons qu’un seul discours, celui que nous tenons en toutes circonstances : dans nos structures, au sein des institutions, dans nos meetings».
Sonia Baker
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