Rendre publics les prix pour éviter les hausses «aléatoires»

L'augmentation des prix n'excédera pas 2%. New Press

Le directeur de la législation et de la réglementation à la Direction générale des impôts (DGI), Mustapha Zikara a affirmé, mardi à Alger, que la direction continuera à rendre publics les prix des produits de consommation ainsi que toutes les hausses contenues dans la Loi de finances 2017, pour éviter les augmentations aléatoires de la part des commerçants.

Intervenant en marge d’une journée d’information sur la Loi de finance 2017 organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) au profit des entreprises, le représentant de la DGI a fait savoir que «les augmentations de certains produits et marchandises sont injustifiables» précisant que la DGI «publiera toutes les modifications, même légères, survenues réellement sur les prix de certains produits afin d’informer le citoyen et éviter toute augmentation aléatoire de la part des commerçants».

La DGI avait publié à la fin du week-end dernier les légers changements survenus dans les prix de certains produits de large consommation ainsi que les produits non concernés par les augmentations de prix, a ajouté M. Zikara, ajoutant que «d’autres listes de produits seront rendus public, dans les jours à venir, afin d’informer le consommateur sur les prix réels et éviter les augmentations injustifiées».

La DGI avait indiqué dans une note explicative les détails relatifs à l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est passé de 17% à 19% pour le taux normal et de 7% à 9% pour le taux réduit précisant que cette modification sera sans impact sur les prix de dizaines de produits tels le pain, lait, semoules, huile à base de soja, fruits et légumes à l’exclusion de ceux importés et ceux commercialisés par des redevables de la TVA (les vendeurs d’étalage dans les marchés et les petits commerçants ne sont pas considérés redevables de la TVA).

Les autres produits et services exonérés par la TVA sont, entre autres, les moissonneuses-batteuses fabriquées en Algérie et le papier destiné exclusivement à la fabrication et à l’impression du livre, les contrats d’assurances de personnes et les opérations de crédits bancaires accordés aux ménages pour l’acquisition ou la construction de logements individuels.

La publication des prix «permettra de mettre tout un chacun devant ses responsabilités et mettre à nu les augmentations exagérées», a affirmé M. Zikara ajoutant que l’augmentation des prix des produits électroménager, quant à eux, ne sera effective qu’après le premier semestre 2017 pour les produits importés, et à partir de 2018 pour les produits fabriqués localement, et ce après taxation des produits énergétivores.

Il a précisé également que les produits concernés par l’augmentation des prix du fait du relèvement de la TVA connaîtront une hausse n’excédant pas les 2% de leur prix. Appelant à «ne pas exploiter cette situation pour opérer des augmentations aléatoires», M. Zikara a recommandé l’affichage des prix dans les commerces pour permettre au citoyen de distinguer les prix réels des ceux exagérés.

Par ailleurs, il a rappelé que la plupart des mesures contenues dans la Loi de finance 2017 visent à encourager la croissance de l’économie nationale et la création d’entreprises et la mise en place d’un large tissu national de sous-traitance, précisant que «la seule disposition à même de permettre des fonds supplémentaires au profit du Trésor est le relèvement de la TVA de 2% seulement».

Evoquant les principales dispositions fiscales contenues dans la Loi de finance en vue de faciliter les procédures aux opérateurs publics ou privés, voire même aux nouveaux investisseurs, M. Zikara a affirmé que les services des impôts «aspirent à la numérisation de l’ensemble de la documentation fiscale, des opérations de paiement et de recouvrement fiscal d’ici la fin de l’année en cours, ce qui permettra leur simplification ainsi que la réduction de l’intervention humaine».

M. Zikara a fait état de la numérisation de 60% des opérations de recouvrement fiscal avec les grandes entreprises, qualifiant d’«exagérés» les chiffres rapportés concernant les taux de non recouvrement. Il a précisé, dans ce sens, qu’une bonne partie concernent des entreprises publiques ayant été dissoutes par l’Etat et sont, par conséquent, non redevables juridiquement.

Pour sa part, Mme Amel Abdelatif, directrice du contentieux à la DGI a affirmé que les dispositions fiscales contenues dans la Loi de finances 2017 permettent la simplification des procédures en faveur des personnes morales ou physiques. Nombre de représentants d’entreprises publiques et privées ainsi que des responsables en charge des finances et des impôts ont assisté à cette journée d’information.

R. E. 

Comment (10)

    moiNATIONALISTE
    6 janvier 2017 - 7 h 21 min

    La DG des impots déclare « 
    La DG des impots déclare  » rendre publics les prix des produits de consommation ainsi que toutes les hausses contenues dans la Loi de finances 2017, pour éviter les augmentations aléatoires de la part des commerçants  » . Oui c’est bien beau cette décision mais vous allez les publier OU ces prix ? dans quel journal , peut-étre au j.o ou bien dans un quotidien national ou peut-étre à la télé ou à la radio nationale ou peut-étre encore dans un site électronique de la DG des impots , va savoir , (il y a trop de peut-étre) pour connaitre les nouveaux prix le public a besoin de repaire où se renseigner , il ne suffit pas de faire des déclarations fracassantes.

    Anonymous
    4 janvier 2017 - 13 h 48 min

    Il n´y a plus aucune autorité
    Il n´y a plus aucune autorité en Algérie pour cause d´illigétimité des gouvernants ett, tous les Algériens en profitent, je dis bien tous, pas seulement les commercants. La malhoneteté est devenue un sport national. Quand on aura des responsables integres et (bon) exemplaires, cela fera rache d´huile.

    Le Protecteur
    4 janvier 2017 - 8 h 49 min

    Bonjour, et bien les prix ont
    Bonjour, et bien les prix ont augmentes le 1er janvier dans la ville de batna,le yaourt a augmente,la levure aussi,un magasin d’IRIS n’avait plus aucun televiseurs ou autres avant le 1.1.2017 et comme par magie tout est apparu hier,qui contrôler avec quoi contrôler?? tous des véreux sans peur

    Lady Faria
    4 janvier 2017 - 7 h 24 min

    Même avec l’affichage des
    Même avec l’affichage des prix officiels, les commerçants véreux (et ils sont légion) trouveront toujours un moyen de nous truander. Ce qu’il faut, c’est leur coller une armée de contrôleurs et d’enquêteurs pour les contraindre à marcher droit. Je suis même d’avis qu’on encourage la délation pour les cas de filouterie les plus flagrants, qu’on ait un bureau où l’on puisse aller signaler les commerçants fripons passés maîtres dans l’art de nous escroquer. Liste non exhaustive de leurs pratiques frauduleuses : tricherie sur la qualité, la quantité et même la fraîcheur du produit, étiquetage trompeur, manque d’hygiène (œufs crados et non calibrés, poussière, mouches et j’en passe !)…

    Même les commerçants qui nous connaissent nous arnaquent. Une supérette, où j’ai l’habitude de faire mes courses, a trouvé cette combine : à la caisse, surtout quand mon caddie était bien rempli, un ou plusieurs articles étaient discrètement subtilisés après bien sûr avoir été comptabilisés et se retrouvaient sur les rayons pour une seconde vie. Peut-être même que certains ont au moins sept vies, comme les chats. Je n’ai pas tout de suite remarqué le manège. Au début, quand je rangeais mes courses dans mes placards et mon frigo, je me disais bien qu’il manquait un ou deux trucs qu’il me semblait pourtant avoir acheté, mais sans plus. J’ai eu à plusieurs reprises ce sentiment mais j’ai à chaque fois douté de ma mémoire, jamais du commerçant. C’est sans doute ce qui lui a fait croire que j’étais pigeonnable à merci. Sauf qu’un jour, j’étais sûre et certaine d’avoir pris, entre autres, un paquet de rasoirs jetables à cinq lames (alors à 1300 DA), un après-rasage de marque et même une trousse de voyage pour le tout (mon mari avait insisté pour la trousse). Alors vous pensez bien qu’une fois à la maison, j’ai eu un sursaut en ne retrouvant dans mes sachets ni les rasoirs, ni la trousse. Pourtant, ils figuraient bien sur le ticket de caisse. J’ai eu un flash-back et j’ai compris pour le reste, tout le reste… Je suis retournée illico presto à la supérette, j’ai exigé qu’on me donne sur-le-champ les articles que j’avais payés, n’ai accepté aucune excuse, aucune explication et n’ai plus jamais remis les pieds là-bas. Des anecdotes de ce genre-là, j’en ai tout un carrousel…

      anaALGERIEN
      6 janvier 2017 - 13 h 53 min

      Madame , cette « superette »
      Madame , cette « superette » voleuse mérite qu’on la dénonce en y citant son nom , comme ça on n’y remettra plus les pieds , mais comme vous paraissez bien élevée (au vu de votre commentaire) , je suis convaincu que vous ne le ferez pas mais au moins avertissez votre entourage. Cordialement .

    anonyme
    4 janvier 2017 - 7 h 09 min

    Où est encore l’État?

    Où est encore l’État?
    Où sont les brigades mixte d’inspection?
    Où est la justice????

    Sarah A.
    4 janvier 2017 - 7 h 06 min

    Rendre public, afficher : Il
    Rendre public, afficher : Il fallait y penser bien avant quoique vaut mieux tard que jamais

    !!!!!
    4 janvier 2017 - 6 h 05 min

    Les rendent public surtout
    Les rendent public surtout avant et chaque RAMADAN ou les KOUFFARS qui se disent Musulmans augmante abusivement les prix pour plus de profils !!!

    Saadsaid dz
    3 janvier 2017 - 22 h 42 min

    Ce n’est pas très clair les
    Ce n’est pas très clair les augmentations aucun commerçant n’est honnête pour te dire la réalité sur les prix pour eux en général les nouveaux tarifs sont appliques a partir de 2017 sur tous les produits sans exception aucune et je le confirme que ces derniers jours j’ai visité plusieurs supérettes de mon quartier j’ai eu beaucoup de surprises et pourtant ils sont nés chez nous,malheuresement des nouveaux prix sont déjà collés dessus sur les produits.Finalement qui est honnête est ce que ces les clients ou les commerçants ou le pouvoir .

      Loi
      4 janvier 2017 - 11 h 09 min

      C’est à ce gouvernement de
      C’est à ce gouvernement de mettre des amandes pour les prix abusif et d’enquété en passant une loi !

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