De la violence des citoyens

Par Kaddour Naïmi – Quelques très brèves réflexions banales, mais nécessaires à rappeler pour alimenter le débat et clarifier les idées. En Algérie, comme dans toute société humaine, la violence citoyenne peut avoir une cause ou plusieurs combinées. Cette violence peut être produite par des manipulateurs qui poursuivent leur propre but. Ceux-ci peuvent être des agents internes (hors de l’Etat ou à son intérieur même) ou étrangers au pays, ou encore une collision entre eux.

Le but peut être :

– modifier des aspects du régime social ou le renverser totalement pour s’installer au pouvoir, puis établir un autre régime servant leurs intérêts spécifiques ;

– ou, au contraire, maintenir le régime en place ou renforcer son emprise sur le peuple.

Dans ce dernier cas, la violence d’une minorité de citoyens sert à faire peur à la majorité de la population pour justifier des mesures gouvernementales antisociales ou établir une forme de dictature. Les nazis brûlèrent le Reichstag (Parlement allemand) en accusant de cet acte les communistes. Ainsi, ils firent accepter en Allemagne l’élimination des droits démocratiques, l’emprisonnement des opposants et promulguèrent les lois qui permirent l’établissement de la dictature nazie.

Mais la violence peut être le produit de problèmes (économiques, sociaux, culturels, psychiques) que les citoyens en tant que tels ne parviennent plus à supporter ni à exprimer de manière pacifique, par manque d’institutions à cet effet ou par surdité des autorités. La révolte est alors autonome, spontanée ou organisée par des leaders faisant partie de ces mêmes citoyens. Par conséquent, pour tout soulèvement, il faut parvenir à déterminer le réel motif de son apparition. Celui qui pointe une cause spécifique doit en fournir les preuves concrètes vérifiables et convaincantes. Sinon, comment ne pas douter de sa bonne foi ? Comment ne pas croire que, lui aussi, est un manipulateur ?

De tout ce qui vient d’être dit découle une constatation logique. Si les citoyens ne souffrent pas de problèmes parvenus à un degré insupportable, peuvent-ils se révolter, que ce soit de leur propre initiative ou manipulés par d’autres ?

Conclusion logique. Eviter de créer des problèmes aux citoyens, trouver le plus tôt possible des solutions satisfaisantes (aux yeux des citoyens) aux problèmes existants qui les tourmentent. Les citoyens n’auront plus de cause pour se révolter, et les éléments étrangers n’auront plus de levier pour les manipuler. Alors, la violence pourrait-elle se manifester ?

K. N.

Comment (8)

    lhadi
    5 janvier 2017 - 11 h 06 min

    Il y a dans le corps
    Il y a dans le corps politique, économique et social, de nombreux et graves maux, et il est urgent de leur imposer la guerre la plus dure. Il devrait y avoir une exposition incessante et une attaque contre tout homme malfaisant, homme politique ou hommes d’affaires, toute mauvaise pratique, que ce soit dans la politique, les affaires ou la vie sociale. Il ne peut y avoir aucun repos dans la guerre sans fin contre les forces du mal. Ainsi, je demande aux forces de la vérité, du courage, de l’honnêteté, de la générosité, plus forts que jamais, de conduire avec la santé mentale aussi bien qu’avec la résolution, une guerre impitoyable pour punir les auteurs du mal, que se soit dans l’économie, le social ou la politique. Fraternellement lhadi ([email protected])

    big foot
    5 janvier 2017 - 10 h 57 min

    La violence exprime un
    La violence exprime un malaise et des difficultés qui fragilisent de plus en plus de catégories de la société, M. Sellal l’a dit, l’austérité engendre la médisance. Il y a un problème de communication entre l’Algérie d’en bas et les dirigeants.

    Farid1
    5 janvier 2017 - 10 h 30 min

    2017 a commencé par la
    2017 a commencé par la violence, il continuera par le dialogue et la compréhension et se terminera par le calme et l’entente..

      Djamel.maraval
      5 janvier 2017 - 16 h 13 min

      Bien parler camarade
      Bien parler camarade

    Amdan
    5 janvier 2017 - 8 h 05 min

    Je suis affligé par ce qui
    Je suis affligé par ce qui arrive à mon pays , je suis un citoyen lambdas je ne milite dans aucun parti mais la responsabilité de ce qui arrive est avant tt dès dirigeants (…). Avec tous les interdits , de marcher, de se réunir, d,écrire . Il fallait prévoir des réactions violentes des jeunes. Des jeunes sans avenir dans leur pays Harrgua suicide . Devant tout cela le pouvoir reste muet aveugle insensible. Il faut s,interroger sur les causes réelles du malaise que vit le peuple algérien,au lieu de menacer les jeunes de sanctions et de prison (…) À cela ajouter l, impunité des responsables des scandales depuis sonatrach ,panama papiers jusqu,au Rhb le vaccin pentavalent,l,arrogance des nouveaux riches est véritable provocation ,insulte pour là populace que nous sommes. J’espère que les responsables trouve un brin de lucidité pour écouter la jeunesse H

    Zawali
    5 janvier 2017 - 6 h 34 min

    La violence engendre la
    La violence engendre la violence ;et, je crains le pire!!. Le pouvoir en place n’est pas en mesure de gérer un pays comme l’Algérie pis encore, si l’état s’entête a maintenir cette situation plutôt chaotique, qu’il assume ses responsabilités et, cesse de nous parler des mains étrangères et de manipulation…il est dans l’intérêt de tous, d’ouvrir un débat démocratique sur de nouvelles perspectives politique et économique; de préparer des élections présidentielles dans la transparence sinon ce qui se passe a bejaia va se propager dans les prochains jours dans toute les villes d’Algerie..

    Anonymous
    4 janvier 2017 - 22 h 54 min

    LA VERIATBLE VIOENCE PROVEINT
    LA VERIATBLE VIOENCE PROVEINT DU REGIME QUI N A PAS CESSE D HUMILIER LES ALGERIENS …. ET CELA DEPUIS 62 EN VOLANT LEUR INDEDENDANCE LEUR HONNEUR ET SURTOUT LEUR ARGENT ….

    sanssé
    4 janvier 2017 - 16 h 39 min

    les citoyens n’ont jamais ete
    les citoyens n’ont jamais ete violents la citoyenneté est paisible et sa force est bien grande
    une societe formée par des citoyens le gouvernement applique son projet ou quitte la scene
    alors un peu de mise pour la valeur et la pesée des mots car la conscience se mesure dans la pesée

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