Un traître sur une chaîne de traîtres
Par Sonia-Linda S. – Les ennemis de l’Algérie ne ratent aucune occasion pour rebondir en vue de porter atteinte aux intérêts suprêmes de la nation, à l’image de la sortie il y a quelques jours du traître, l’islamo-salafiste Ahmed Chouchène, à partir de sa planque de Birmingham (centre de l’Angleterre) pour commenter les émeutes de Béjaïa. Cet ancien officier de l’ANP, qui a trahi l’institution militaire en voulant rallier les groupes terroristes dans les années 1990, a provoqué un tollé parmi la communauté nationale établie au Royaume-Uni, à travers son appel à l’armée nationale, l’exhortant à intervenir pour massacrer les émeutiers de Béjaïa qu’il qualifie de renégats et de vendus. Certains nationaux qui ont souhaité se confier à AP se disent consternés par ces propos incendiaires qui visent dans le fond à dresser les Algériens les uns contre les autres, au lieu d’appeler à l’apaisement et au dialogue.
Un collectif de nos compatriotes basés au Royaume-Uni, composés en majorité d’universitaires, de cadres, de journalistes et d’activistes dans le domaine associatif, qualifie une telle intervention de grave dérapage, relayée de surcroît par un membre du mouvement islamiste Rachad, connu pour son approche extrémiste et son discours violent. Ce collectif prépare effectivement une large campagne médiatique baptisée «Pas en mon nom» et compte faire tomber le masque de ce dangereux fanatique qui a porté atteinte à la sûreté de l’Etat. Il va falloir raison garder, prendre la mesure d’un tel discours qui ne peut être interprété autrement que par une tentative minutieusement élaborée en vue de semer le trouble entre les Algériens et attiser les tensions, notamment quand il appelle l’armée à intervenir pour massacrer les émeutiers de Béjaïa.
Ce manipulateur semble oublier la campagne délétère qu’il avait menée lui et sa meute pendant des années contre l’ANP depuis son exil doré à Birmingham à travers une campagne immonde et mensongère, allant jusqu’à divulguer des secrets militaires et des informations extrêmement sensibles sur les plateaux de la chaîne du FIS, Al-Magharibia, liées notamment au fonctionnement de certaines unités d’élite de notre armée républicaine, garante de la sécurité et de l’intégrité de nos territoires.
Il semblerait que cet énergumène, dont le profil est plus que douteux, est en total décalage avec les réalités politiques et sociologiques de l’Algérie d’aujourd’hui, un pays ayant opéré de profondes mutations, au point de se hisser comme un acteur de taille au niveau régional et international. L’Algérie est désormais dotée d’institutions stables capables de gérer de manière civilisée une situation de crise similaire aux troubles survenus récemment dans la ville de Béjaïa, sans faire appel aux forces armées dont les missions sont clairement définies dans les textes fondamentaux de la République et qui consistent à veiller à la sécurité et à l’intégrité territoriales.
Le roulement de tambour d’Ahmed Chouchène et sa clique, qui tentent par tous les moyens d’intervenir dans le débat national pour propager leurs idées rétrogrades inspirées de la déroute du mouvement djihadiste Rachad, n’a pas de place ni de résonance en Algérie. Les troubles de Béjaïa sont un problème d’ordre interne qui nécessitent un traitement politique, alors que l’armée algérienne n’a pas besoin de conseils à recevoir de ceux qui, à longueur de journée, défilent sur les plateaux de télévision à Londres et ailleurs pour insulter, pestiférer et diaboliser tout ce qui se passe en Algérie – même l’institution militaire n’a pas été épargnée.
En tout cas, la réplique aux propos scandaleux et insultants du dévergondé Ahmed Chouchène proférés contre les habitants d’une région du pays viendra d’un groupe de nationaux établis au Royaume-Uni, qui voient à travers ce discours une tentative de repositionnement sur l’échiquier politique national pour rattraper une occasion manquée d’enflammer le pays dans la foulée du «printemps arabe». Une campagne initiée et financée par l’argent douteux émanant des caisses de l’émirat du Qatar.
Il faudra donc s’armer de vigilance pour mieux cerner les visées de cette cohorte d’obscurantistes qui se résume à un seul credo : diviser pour régner.
S.-L. S.
(Londres)
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