FFS : «Les émeutes de Béjaïa sont dues à une gestion unilatérale du pays»
Le conseil fédéral du Front des forces socialistes (FFS) élargi aux présidents des Assemblées populaires communales s’est réuni en session extraordinaire ce samedi pour débattre de la situation générale induite par les derniers événements qu’a connus la wilaya, indique un communiqué du parti parvenu à la rédaction. Le FFS impute la situation que vit cette wilaya à «divers facteurs tous issus d’une gestion unilatérale et chaotique des affaires du pays». «Le recours de l’administration aux ‘‘sages’’ et autres ‘‘notables’’, sélectionnés sur une base totalement arbitraire et de critères connus du seul pouvoir, et l’exclusion des élus, à l’occasion de réunions organisées lors de ces évènements, n’est-elle pas une énième tentative de substituer à la représentation élue des populations une représentation factice, archaïque et parfois même mafieuse ?», s’interroge le FFS, qui dit ne pas comprendre les visées d’une grève des commerçants observée suite à un appel anonyme. «La rumeur est-elle devenue l’instrument politique privilégié par lequel le pouvoir lui-même peut être soupçonné de vouloir manipuler et gérer les rapports sociaux ? La dépolitisation ne fait-elle pas le nid de toutes les aventures ?», se demande encore le parti.
Le FFS accuse le pouvoir d’avoir «toujours eu recours à la violence comme mode de gestion pour étouffer tout mouvement pacifique afin d’empêcher l’organisation de la société» et salue la population de Béjaïa «pour sa maturité et son esprit de responsabilité pour avoir réussi à déjouer un plan machiavélique visant la destruction de la cohésion sociale». Le parti met en garde le pouvoir «quant à d’éventuels dérapages» et «exige la libération immédiate et inconditionnelle des personnes injustement arrêtées lors de ces évènements».
Un collectif d’avocats sera mis en place pour suivre le dossier des personnes «injustement arrêtées», affirme le FFS, qui considère que face à la violence, «seuls le débat et la concertation sont la solution», tout en réitérant son appel à la «reconstruction d’un consensus national».
Lina S.
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