Mondial 2026 à 48 sélections : le quota de l’Afrique passerait de 5 à 9 places
Le quota du continent africain passerait de 5 à 9 places lors du Mondial-2026 suite à l’adoption, mardi, d’un système de compétition à 48 équipes, a révélé à la presse une source proche de la Fédération internationale de football (Fifa). Aucune précision officielle n’a encore été donnée sur la question cruciale de la répartition des places supplémentaires entre chaque confédération, mais cette source a indiqué que «l’Europe passerait à 16 places (contre 13 actuellement) et l’Afrique à 9 (contre 5 maintenant)».
La Fifa a adopté mardi «à l’unanimité» le passage à 48 équipes dès la Coupe du monde 2026 avec une première phase de 16 groupes de 3 équipes chacun. Le Conseil de la Fifa, gouvernement du football mondial, a ainsi adopté la proposition défendue par le président Gianni Infantino, qui, selon lui, «accroîtra l’intérêt sportif du Mondial et les retombées financières». «Le Conseil de la Fifa a décidé mardi, à l’unanimité, le passage à 48 équipes dès 2026, avec 16 groupes de 3», avait annoncé la Fifa dans un court message sur son compte Twitter, précisant que les détails seraient donnés à l’issue de la réunion du conseil qui a débuté à 9h (8h GMT).
Lancé en 1930 avec 13 équipes, passé à 24 en 1982 et à 32 en 1998, le Mondial de football continue donc à grossir, sur le modèle de l’Euro passé à 24 équipes lors de la dernière édition en France. Pour Gianni Infantino, qui a succédé en février dernier à Sepp Blatter, ce passage à 48 équipes va encore accroître l’intérêt sportif de la compétition reine du sport roi, en donnant à plus de pays et pas seulement les grandes puissances du foot l’espoir de se qualifier. L’Islande et le Pays de Galles ont atteint respectivement les quarts et les demi-finales de l’Euro en France cet été, bénéficiant du passage de 16 à 24 équipes de la compétition continentale, fruit de la volonté de Michel Platini, ex-patron de l’UEFA, et d’Infantino, alors son secrétaire général.
Pari gagné d’Infantino, interrogations sur les retombées financières
Infantino a dû faire face aux réticences notamment de grands clubs européens qui estiment le calendrier des joueurs déjà très chargé. Pour convaincre les derniers réticents, Infantino avait battu le rappel des légendes du ballon rond dans le cadre d’un match de gala au siège de la Fifa à Zurich, lundi, la veille de la réunion décisive. «Cela me semble une idée fantastique», s’était ainsi enthousiasmé l’ex-astre argentin, Diego Maradona. «Cela peut donner beaucoup plus de possibilités à des pays et surtout à des joueurs qui n’ont pas connu cette belle compétition», avait renchéri l’ancien champion du monde français, David Trezeguet.
Outre l’aspect sportif, un Mondial à 48 assurerait une hausse conséquente des revenus : 640 millions de dollars (605 millions d’euros) supplémentaires par rapport aux prévisions du Mondial 2018 en Russie à 32 équipes. Les revenus des droits de télévision progresseraient également de 505 millions de dollars et ceux du marketing de 370 millions de dollars, selon une analyse transmise aux membres du conseil, organe exécutif de la Fifa.
Dans le même temps, les coûts d’organisation augmenteraient, certes, mais le tournoi pourrait encore se dérouler dans 12 stades, comme en Russie. Certains doutent toutefois de la faisabilité des projections financières de la Fifa, alors que deux partenaires majeurs (Sony et Emirates) n’ont pas été remplacés et que l’ex-directeur financier, Markus Kattner, licencié depuis, avait mis en garde sur le retard dans les rentrées financières budgétées.
Face à la hausse des coûts induits, Infantino a expliqué qu’il est favorable à «une co-organisation» par plusieurs pays. Selon des sources proches de la Fifa, un tandem Etats-Unis-Canada, voire un trio avec l’apport du Mexique, pourrait postuler pour 2026.