Donald Trump tire sur les grands médias américains : «Vous êtes malhonnêtes !»
C’est un Donald Trump très remonté contre les grands médias de son pays qui a affronté les journalistes, à l’occasion de sa première conférence de presse en tant que président des Etats-Unis. Cette première confrontation a failli virer au règlement de comptes entre un ancien candidat à la Maison-Blanche que les médias mainstream ont tout fait pour le faire perdre face à Hillary Clinton, et les représentants d’un complexe médiatico-propagandiste qui n’a pas cessé sa campagne anti-Trump même après l’accession de ce dernier au bureau Ovale. Donald Trump a notamment accusé les médias américains de falsifier la vérité et de mener des campagnes de désinformation qui le touchent personnellement et qui ciblent également des personnalités politiques «salies» par ces médias «malveillants».
Donald Trump sait que ce n’est pas face à sa rivale qu’il a remporté l’élection présidentielle, mais contre une redoutable machine de propagande dont l’influence sur l’opinion publique américaine et mondiale était jusque-là immensurable. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche vient de démontrer que lui non plus n’a pas rengainé son arme et qu’il compte bien mener la guerre à ceux qui ont essayé par tous les moyens de le faire perdre.
Le successeur de Barack Obama a démenti toutes les informations colportées par les médias américains et accréditées machinalement par leurs relais européens inféodés aux mêmes cercles, notamment la prétendue ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine et la supposée intervention des services russes au profit de Donald Trump. Bien que cette allégation farfelue prête à sourire, elle n’en sera pas moins ventilée à travers les plus grands médias mondiaux, sans que cela ait eu quelque impact.
Le clash entre le nouveau président américain et les journalistes prélude un mandat agité. Donald Trump a confirmé, lors de sa première confrontation avec les médias, toutes les options énoncées dans son programme électoral, à commencer par le démantèlement «très rapide» du système médical instauré par son prédécesseur, qualifié par Trump de «catastrophique», et l’érection d’un mur à la frontière mexicaine pour juguler les flux migratoires. «Je n’attendrai pas dix-huit mois et je n’attendrai pas un accord avec les autorités mexicaines. Le mur sera construit immédiatement», a assuré Donald Trump.
La bataille électorale ayant été remportée haut la main, le nouveau président des Etats-Unis se tourne désormais vers son ennemi juré : le quatrième pouvoir qui a essuyé un cuisant échec en même temps que sa candidate battue à plate couture, signe que l’opinion publique américaine a perdu toute confiance en l’appareil médiatique. Le duel sera sans pitié.
Karim Bouali
Comment (30)