Etats-Unis : la plus grande démocratie ?
Par R. Mahmoudi – Les pressions psychologiques et médiatiques qui accompagnent les premier pas du nouveau président américain dans ses fonctions, à une semaine de son investiture, nous renseignent amplement sur ce que sera le prochain mandat. Il faut dire que ces pressions, suivies des rapports successifs des services de renseignement, ont déjà réussi à pousser Donald Trump à se dédire ou, tout au moins, à se dérober sur l’engagement qu’il avait pris au sujet de l’avenir des relations avec la Russie. Attendons de voir ce qui va se dire sur ses autres engagements vis-à-vis de l’Otan et l’Arabie Saoudite et sur le terrorisme et le nucléaire iranien.
On savait que l’establishment américain, comme tout système politique, usait de garde-fous pour empêcher ou anticiper des dérives majeures. Mais on ignorait qu’il était capable de faire montre d’autant d’acharnement contre un président élu. Ces mêmes médias, au nom du respect du choix populaire et des règles démocratiques, n’hésitent pas à donner des leçons et à crier à la dictature contre des pays qui, pour leur survie, osent prendre des décisions fortes pour stopper un régime théocratique (les Frères musulmans en Egypte) ou un parti fasciste qui menace la république dans ses fondements (le FIS dissous en Algérie).
Au vu de cette cabale, il est clair qu’au moindre «faux pas», à la moindre décision audacieuse de sa part, Donald Trump risque de voir tous les autres appareils – il ne reste plus que la justice – se mobiliser contre lui. Certes, le processus de destitution paraît plus complexe, plus invraisemblable aux Etats-Unis que dans des pays comme l’Egypte ou même le Brésil, car soumis à des contre-pouvoirs politiques bien ancrés, mais les manœuvres actuelles ressemblent davantage aux méthodes employées dans les pays du Tiers-Monde.
R. M.
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