La bavure de l’armée française au Nord-Mali rapportée par Algeriepatriotique confirmée
Comme annoncé par Algeriepatriotique dans son édition du 16 décembre dernier, une enquête vient d’être ouverte après la mort d’un jeune Malien de dix ans, tué par l’armée française en novembre dernier. Plus qu’une bavure, ce crime odieux perpétré par des soldats français peut relever d’une pratique systématique au sein d’une armée qu’on a toujours présentée comme étant imprégnée des valeurs modernes mais qui se révèle peu soucieuse des droits de la personne humaine. Les soldats sont accusés d’avoir tué cet enfant, dont le nom n’est même pas cité, et de l’avoir ensuite enterré en toute discrétion.
Plus cynique encore, l’armée française s’est défendue dans un communiqué, confirmant la mort d’un «mineur», mais précisant que la victime, dont l’âge n’est pas précisé, était membre d’«un réseau de guetteurs agissant pour le compte d’un groupe armé terroriste». Selon le ministère français de la Défense, ce réseau «échangeait des informations relatives à un convoi logistique de l’armée française approchant du secteur afin de permettre à des poseurs d’engins explosifs improvisés de tuer des soldats français».
L’armée a même avoué avoir déployé une impressionnante force héliportée afin d’enrayer cette «menace» et «les circonstances ont amené à la neutralisation d’un de ces guetteurs qui s’est avéré être un mineur». Or, selon des témoignages recueillis de la famille de la victime et d’humanitaires présents dans la région, le jeune garçon de dix ans était chargé par ses parents de garder des ânes lorsqu’il a été tué.
Dans son discours au Sommet France-Afrique qui s’est tenu à Bamako, le président français a prévenu que l’armée française restera encore longtemps au Mali alors que son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a, à maintes reprises, déclaré que la mission de l’armée française, dans le cadre de l’opération dite «Serval» lancée au Nord-Mali en 2012, avait atteint son objectif, en repoussant les groupes armés des principales agglomérations de la région. Suite à quoi, une deuxième opération, dite «Berkhane» a été lancée, le 1er août 2014, pour pourchasser les groupes armés au-delà des frontières du Mali. C’est dans le cadre de cette opération que le jeune garçon de dix ans a été tué.
R. Mahmoudi
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