La vague de froid en Occident fait grimper le prix du pétrole
La vague de froid qui frappe l’Europe et l’Amérique depuis une dizaine de jours fait augmenter les cours de pétrole sur les trois marchés européen, asiatique et américain. Le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en février, est aujourd’hui à 52,61 dollars dans les échanges électroniques en Asie, gagnant ainsi 13 cents. Le prix du baril de Brent, référence européenne, pour livraison en mars, est à 55,62 dollars, gagnant ainsi 15 cents. Ces augmentations s’ajoutent à celles enregistrées la veille.
En effet, mardi à la clôture, le WTI a avancé de 11 cents pour se stabiliser à 52,48 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent de la mer du Nord a concédé 39 cents à 55,47 dollars à l’Intercontinental Exchange (ICE). Cette légère hausse est liée à l’augmentation de la demande en cette période de froid qui paralyse plusieurs régions de l’Europe et de l’Amérique, créant un fort besoin en énergie. D’ailleurs, malgré la production de pétrole de schiste qui connaît un regain d’activité depuis que les prix ont grimpé fin 2016, l’or noir maintient sa tendance haussière.
Selon un consensus d’analystes compilé par Bloomberg, les réserves américaines arrêtées au 13 janvier sont attendues en baisse de 1 million de barils pour le brut, en hausse de 2,25 millions de barils pour l’essence et en hausse de 250 000 barils pour les produits distillés. La production de pétrole de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a, quant à elle, chuté en décembre avant même l’application des dispositions contenues dans l’accord d’Alger entérinée par tous les membres de l’Opep et certains non-Opep à Vienne. Mais cette baisse est encore loin d’atteindre les niveaux de production prévus par l’accord du 30 novembre en vue de faire remonter les prix.
La production totale de brut de l’Opep a chuté de 221 000 barils par jour à 33,1 millions de barils par jour (mbj) par rapport à novembre, selon le rapport de décembre de l’Opep. L’objectif de cette Organisation était de réduire cette production globale à 32,5 millions de barils par jour. L’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Equateur, le Gabon, le Nigeria, le Qatar, les Emirats arabes unis et le Venezuela ont réduit leur production. Mais d’autres pays comme l’Irak, deuxième plus gros producteur de l’Opep, et l’Iran ont plutôt augmenté leur production. Ces deux pays n’ont pas encore satisfait leurs engagements.
Cela n’empêche pas l’Opep et ses principaux membres de rester confiants quant à l’évolution du marché. Tout récemment, l’Arabie Saoudite, à travers son ministre de l’Energie, a estimé que l’Opep ne serait pas contrainte d’aller vers une nouvelle baisse de sa production.
Hani Abdi
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