France : duel Hamon-Valls pour l’investiture socialiste
Benoît Hamon est arrivé en tête, dimanche soir, du premier tour de la primaire organisée par le PS et aborde le second avec un net avantage face à Manuel Valls, grâce au soutien apporté par Arnaud Montebourg, troisième homme comme en 2011.
En fin de soirée, sur quelque 1,33 million de bulletins dépouillés, Benoît Hamon arrivait en tête avec 36,3% des voix, suivi de Manuel Valls avec 31,1%, l’ancien ministre de l’Education creusant davantage l’écart au fur et à mesure de la soirée. Suivent Arnaud Montebourg, avec 17,5% des suffrages, puis Vincent Peillon (6,8%).
Les trois candidats issus des partis partenaires du PS pour cette primaire ferment la marche avec 3,8% pour François de Rugy (Parti écologiste), 2% pour Sylvia Pinel (PRG) et 1% pour Jean-Luc Bennahmias (UDE).
Le bon score de la gauche du Parti socialiste dimanche (près de 55% des voix) et la mise en minorité de la ligne politique et économique du quinquennat incarnée par Manuel Valls, s’ils se confirment dimanche prochain, pourraient faire les affaires d’Emmanuel Macron.
«On voit bien qu’il y a une grande partie du PS qui ne peut pas se retrouver dans la ligne politique de Benoît Hamon, ni dans l’autoritarisme de Manuel Valls», résume un député soutien de Macron. «Cela fait déjà beaucoup d’orphelins… mais nous sommes généreux», ironise-t-il en anticipant de futurs ralliements.
Valls a aussitôt fait monter la pression sur les enjeux du second tour : le choix est «très clair» entre la «défaite assurée» avec Hamon et «la victoire possible» avec lui, ou encore entre les «promesses irréalisables et la gauche crédible».
Mme Pinel a, elle, aussitôt appelé à voter en faveur de l’ancien Premier ministre, «le plus proche de (ses) convictions». M. de Rugy demande à rencontrer les deux finalistes avant de faire son choix. Peillon, qui rêvait d’incarner la synthèse, au centre du PS, n’a pas exprimé son choix pour l’heure.
R. I.
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