Londres s’intéresse aux prochaines législatives algériennes
Une délégation britannique conduite par la conseillère à la gouvernance au département de la Coopération avec l’Afrique du Nord au Foreign Office, et composée aussi du responsable des programmes à l’ambassade du Royaume-Uni à Alger et du responsable du programme de gouvernance au sein de l’ambassade, a été reçue dimanche par la direction du FLN au siège du parti sis à Hydra. La direction du FLN était représentée notamment par Saïd Daïda, chargé de la formation, Sadek Bougettaya, chargé de l’organique et Moussa Benhammadi, conseiller, chargé de l’information, de la communication et des supports électroniques.
Selon un communiqué diffusé sur le site officiel du FLN, la délégation britannique a interrogé leurs interlocuteurs sur le niveau de préparation du parti aux prochaines élections législatives et sur leurs «chances de l’emporter». Les dirigeants du FLN ont, selon le communiqué, fourni toutes les explications à leurs hôtes, y compris le contenu de l’instruction n° 2 du secrétaire général (relative aux critères de candidature et autres directives), et tout ce qui a trait au processus d’installation des commissions de wilayas pour la collecte des candidatures et leur traitement au niveau central. Venant d’un parti très sourcilleux sur tout ce qui s’apparente à de l’ingérence étrangère dans les affaires du pays, cette attitude des représentants de Djamel Ould-Abbès semble étrange.
Sur le plan du programme électoral, les dirigeants du FLN ont aussi donné un aperçu global sur leur programme socio-économique qu’ils présentent comme étant «inspiré du programme du président de la République», lequel puise, selon eux, sa matière dans la déclaration du 1er Novembre et de la plateforme de la Soummam.
Par ailleurs, les deux parties ont examiné les moyens à mettre œuvre pour booster la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de l’éducation et de la formation. Les dirigeants du FLN ont, à cette occasion, loué l’expérience britannique en matière de «coopération fructueuse» entre l’université et le monde de l’industrie.
A noter que les Britanniques affichent depuis quelques années un intérêt croissant pour le marché algérien qu’ils considèrent «à fort potentiel». De nombreuses missions économiques se sont succédé en Algérie au cours de ces dernières années, notamment dans le cadre du Conseil d’affaires algéro-britannique. Traditionnellement confinée dans le secteur des hydrocarbures, la coopération entre les deux pays tend à s’orienter vers d’autres secteurs d’activité, entre autres, l’agriculture, l’industrie, l’éducation et les énergies renouvelables. Lors de la deuxième édition de ce forum d’affaires algéro-britannique, organisé le 22 mai dernier, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a plaidé pour un partenariat algéro-britannique qui s’inscrit «en droite ligne avec la politique nationale de diversification économique». Le ministre a appelé les entreprises britanniques à saisir les opportunités d’investissements en Algérie, et ce particulièrement dans les secteurs industriels créateurs de valeur ajoutée et d’emplois, en dehors des hydrocarbures, dans une logique d’import-substitution.
Début janvier, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a procédé en compagnie de l’ambassadeur britannique à Alger, Andrew Nobel, au lancement de la première session de formation au profit des inspecteurs de l’éducation, au titre d’une série de trois cycles de formation dans le cadre de la coopération algéro-britannique dans ce domaine. Mme Benghebrit a indiqué que ces cycles de formation visaient à «contribuer à l’amélioration de la performance des inspecteurs de l’éducation à travers le renforcement de leur expérience en matière d’accompagnement des enseignants».
R. Mahmoudi
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