Quand les médias occidentaux encensent Obama et maquillent son bilan désastreux
A défaut d’informations objectives sur le vrai bilan de Barack Obama durant ses huit années de pouvoir, les médias occidentaux se sont réfugiés dans une profusion d’opinions, éloignées des faits réels, tendant à encenser le président américain sortant, avec l’espoir que cela suffirait à dévaloriser l’investiture de Donald Trump à la tête des Etats-Unis. Pour leur part, les Américains ont dit ce qu’ils pensaient de ce qu’a fait Obama pendant deux mandats en infligeant à son parti une défaite à l’élection présidentielle, malgré le battage médiatique, à la limite de l’hystérie, en faveur d’Hillary Clinton. Obama a laissé son pays dans une telle situation de désastre que Trump n’a eu aucune difficulté à convaincre du bien-fondé de son slogan annoncé lors de sa campagne électorale : l’Amérique d’abord !
La «bonne image» que les médias occidentaux veulent donner d’Obama ne peut effacer les faits têtus et occulter la réalité de son bilan médiocre traduit dans des chiffres, éloquents en eux-mêmes, notamment celui de 90 millions qui représente le nombre d’habitants des Etats-Unis touchés par la pauvreté, dont plus de la moitié peuvent être qualifiés d’extrêmement pauvres (en fait, près de 48 millions), qui n’ont pas de quoi manger et ne vivent que grâce aux «banques alimentaires» reconnaissables aux chaînes interminables qui s’allongent devant leurs portes.
Trump lui-même a reconnu que s’il n’y avait pas eu autant de gens malheureux aux Etats-Unis, il n’aurait pas été élu. Il a donné le vrai chiffre du chômage qui est de 20% au lieu des 5% trafiqués par des statisticiens aux ordres. Barack Obama a fait grimper le nombre de pauvres et de chômeurs dans son pays. La classe moyenne n’a pas été épargnée et a alimenté la masse des sans domicile fixe expulsés du logement pour cause de non remboursement des prêts qui leur ont servi à l’acquérir et des laissés-pour-compte, précarisés, qui vivent de petits boulots.
Sous sa présidence, le désordre créé par le système financier américain sauvage s’est propagé un peu partout dans le monde. Au plan extérieur, alors qu’il est Prix Nobel de la paix, il y a eu multiplication des ingérences des Etats-Unis dans les affaires des autres pays, non seulement dans ce qui est considéré comme leur arrière-cour, l’Amérique latine, mais également très loin de leurs frontières, en Afrique du Nord (Libye) et au Moyen-Orient (Syrie, Irak, Yémen), tournant le dos à toutes les possibilités de paix. Son attitude hostile envers les autres puissances (Chine et Russie) et le véritable climat de guerre créé en particulier contre la Russie ont failli mener le monde vers sa destruction.
Connu pour son alignement indéfectible sur Israël, les deux gestes qu’il a eus envers les Palestiniens (pas de véto au Conseil de sécurité pour une résolution condamnant l’entité sioniste et l’aide d’urgence de 221 millions de dollars à l’Autorité palestinienne) ne peuvent s’expliquer que par le dépit créé par la défection du soutien du lobby sioniste à la candidate du parti démocrate, Hillary Clinton, à l’élection présidentielle remportée par Trump.
Qu’y a-t-il encore à ajouter au bilan d’Obama ? Les centres de torture secrets à travers le monde, dont il ne pouvait ignorer l’existence ; le bagne de Guantanamo qu’il n’a pas fermé, alors qu’il avait promis de le faire ; les scandales des écoutes CIA-NSA qui ont concerné les dirigeants politiques européens révélés par le lanceur d’alerte Snowden ; WikiLeaks et tellement d’autres choses. C’est cela la réalité de la situation que laisse Obama à Trump.
Houari Achouri
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