Mohand-Amokrane Chérifi : «Il faut décentraliser les collectivités territoriales !»
L’une des solutions à la crise économique dans laquelle patauge le pays est d’aller vers la décentralisation. C’est ce qu’a souligné Mohand-Amokrane Chérifi, membre de l’instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS), lors de la cérémonie de clôture de la conférence nationale des élus du parti aujourd’hui à Boumerdès. En se référant aux recommandations des ateliers de la conférence, M. Chérifi a affirmé que la direction du parti partage avec ses élus «l’impératif de la consécration des principes démocratiques qui fondent la décentralisation des collectivités territoriales tout en assurant leur autonomie administrative et financière et réhabiliter les assemblées élues dans leurs missions fondamentales et leurs prérogatives».
Pas donc de développement local sans décentralisation. Le FFS retient également le point relatif aux besoins de formation, notamment en termes de gestion des collectivités territoriales. «Ces besoins soulevés répondent à votre soif de savoir et de mieux aider à comprendre les enjeux et les mécanismes de la gestion de ces entités dans l’objectif d’accomplir vos engagements et mieux servir le citoyen. Vous remarques seront prises en charge par les instances du parti», a affirmé M. Chérifi, pour lequel il est impératif de faire sortir la collectivité locale de sa dépendance entière de l’administration centrale.
Mohand-Amokrane Chérifi a appelé les élus à faire preuve d’ingéniosité dans le travail quotidien et à respecter dans leur action l’identité politique du parti. «Nous devons nous distinguer et marquer notre différence dans nos discours qui doivent être réalistes, porteurs d’espoir et de solutions aux problèmes et contraintes que rencontrent nos concitoyens ; nos actions doivent être en harmonie avec notre identité politique», a-t-il relevé, tout en insistant sur «la nécessité de mettre l’éthique au cœur de la politique ou faire de la politique autrement». «C’est ce qui doit faire la différence entre nous et les autres», a-t-il estimé, considérant que les soucis des élus de «renforcer les liens du parti avec la société, de tisser et de consolider nos passerelles avec la société civile doivent nous guider dans notre stratégie de campagne et dans nos actions militantes quotidiennes».
Ce membre de l’instance présidentielle a assuré que la campagne du FFS pour les prochaines échéances législatives sera «contre la dépolitisation de la société». «Nous considérons que le seul moyen capable de permettre un changement pacifique et démocratique dans notre pays passe par l’adhésion de la population à l’action politique», a-t-il soutenu, affirmant ainsi de la décision du parti de veiller à l’uniformisation du discours politique de la campagne au niveau de toutes les fédérations. Cela tout en élaborant des discours spécifiques à chaque région du pays. «Il s’agit là, selon Mohand-Amokrane Chérifi, d’un gage pouvant nous permettre d’être cohérent avec nous-mêmes et d’éviter les amalgames de tout genre.»
M. Chérifi a évoqué le point relatif à la communication du parti en rassurant que la direction nationale a déjà mis «un plan de travail afin d’améliorer tous les segments de communication interne et externe». «Cette tâche ardue nécessite un travail collectif et l’apport de tout le monde et à tous les niveaux du parti. Nous concevons la politique comme une action collective menée par des militants qui portent le même projet et qui partagent les mêmes idées et les mêmes valeurs», a-t-il insisté.
Par cette conférence nationale des élus, le FFS veut bien se préparer pour les élections législatives à travers «une campagne offensive et exemplaire» en tous points de vue. Il cherche ainsi un moyen pour sortir du lot et se distinguer du reste de la classe politique. Le réussira-t-il ? On le verra bientôt.
Sonia Baker
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