Le FFS tiendra un conseil national extraordinaire ce vendredi
Le Front des forces socialistes (FFS) tiendra ce vendredi 3 février une session extraordinaire de son conseil national. Deux points sont à l’ordre du jour : la situation politique et la stratégie électorale. Ce conseil extraordinaire interviendra une semaine après la conférence nationale des élus tenue dans la ville de Zemmouri, à Boumerdès. La question des législatives a été au centre de cette conférence. Les élus du parti venus des quatre coins du pays se sont penchés sur la stratégie à adopter pour réussir la participation du FFS à ce scrutin, que certains considèrent comme biaisé d’avance.
L’instance présidentielle du plus vieux parti de l’opposition a concocté une stratégie et des perspectives politiques. Cette stratégie a été présentée lors de cette conférence des élus par Aziz Baloul, membre de cette instance. Ainsi, pour l’instance présidentielle, «c’est la stratégie politique qui détermine la stratégie électorale». «Notre militantisme pour une citoyenneté effective, l’Etat de droit et la démocratie consiste à utiliser tous les moyens qu’offre l’analyse politique à l’action politique. C’est pourquoi la participation aux élections est un choix politique qui s’opère au terme d’une analyse politique», affirme donc cette haute instance.
«Notre fondateur et président Hocine Aït Ahmed a convaincu en 1963 ses camarades de lutte pour l’indépendance nationale de créer le FFS comme instrument de lutte contre la confiscation de la politique par le militaire et les divers clanismes régionalistes, conscients ou inconscients, qui s’étaient mis au service d’un projet totalitaire porté par une clique qui aspirait à construire un pouvoir, et non un Etat et des institutions politiques», rappelle l’instance présidentielle dans laquelle siègent, en plus de Aziz Baloul, Mohand Amokrane Chérifi, Ali Laskri et Saïda Ichalamène.
«50 ans de luttes pour l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit (…) nous ont confortés dans la certitude inébranlable des pères fondateurs de la Révolution algérienne puis des fondateurs des luttes démocratiques que la dépolitisation est une arme de destruction massive des sociétés. C’est pourquoi la participation aux élections sous ce système de pouvoir, conçu et pensé contre les intérêts du peuple, n’a pas au FFS pour finalité de partager le pouvoir, mais se fixe ouvertement l’ambition de consolider les conquêtes de la lutte politique !», explique le FFS, pour lequel la sollicitation d’un mandat électoral signifie qu’il s’engage à «porter la lutte politique dans la gueule du loup !»
«Quiconque s’engage à mener campagne sous les couleurs du sigle FFS s’engage à continuer avec les instruments, que lui confèrent la loi et son mandat populaire à l’intérieur des institutions, le combat politique qu’il mène en tant que militant au sein de la société», précise l’instance présidentielle, pour laquelle le devoir des cadres et des militants du FFS est «de faire de chacun des espaces conquis sur la dictature un instrument effectif au service de la lutte pour la démocratie et l’Etat de droit».
Hani Abdi
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