Décision de la Cour suprême européenne : les activistes du FIS seront-ils expulsés ?
Dans une décision historique rendue ce mardi, la Cour suprême européenne enjoint à tous les gouvernements de l’Union européenne de rejeter désormais toute demande d’asile déposée par des personnes appartenant à des réseaux de soutien au terrorisme. Cette juridiction, dont le siège est à Luxembourg, précise dans son arrêt que cette décision ne s’applique pas uniquement aux personnes impliquées directement dans des actes terroristes, mais aussi à toute personne ayant apporté une simple assistance à des organisations terroristes. Ce cas de jurisprudence de la Cour suprême européenne a été, selon une source judiciaire, essentiellement inspirée par la chronique d’un ressortissant marocain, condamné il y a quelques mois en Belgique pour appartenance à un groupe terroriste, qu’il a aidée en lui fournissant de faux-passeports qui ont, ensuite, permis à des volontaires de se rendre en Irak. Cet homme a introduit une demande d’asile pour échapper à une extradition vers son pays d’origine où il craignait, selon ses avocats, d’être maltraité. Confronté à un cas d’école, les juges belges ont alors sollicité l’avis de la Cour suprême européenne sur la question.
Cela dit, cette haute juridiction européenne ne précise pas si sa décision s’appliquait également aux personnes condamnées pour terrorisme dans leurs pays respectifs et ayant déjà bénéficié, depuis longtemps, du droit d’asile dans des pays européens. C’est le cas notamment de nombreux anciens activistes du parti islamiste extrémiste, le FIS dissous, qui ont, pendant des années, continué à faire la promotion de la violence terroriste et à entretenir des réseaux de soutien aux groupes armés activant en Algérie, dans plusieurs pays européens comme la France, la Belgique, l’Allemagne ou encore la Suisse.
Certains d’entre eux, à l’image de Mourad Dhina, fondateur de l’organisation terroriste FIDA, responsable de l’assassinat de plusieurs journalistes et intellectuels algériens entre 1993 et 1996, ont même été interpellés ou placés sous contrôle judiciaire, mais furent aussitôt relâchés. C’est ce laxisme des autorités qui a permis à d’autres réfugiés du FIS dissous, encadrés par une association connue pour son activisme anti-algérien et sa proximité avec l’internationale sioniste – Trial en l’occurrence –, d’introduire une plainte contre l’ex-ministre de la Défense nationale, le général Khaled Nezzar, et de faire appel de la décision de la justice suisse après avoir été déboutés. Ce qui prouve que les porte-voix du terrorisme dans ce pays se sentent toujours couverts, tant qu’ils bénéficient des mêmes largesses qui ont profité à de nombreux djihadistes qui sèment la terreur aujourd’hui en Europe et dans le monde entier.
R. Mahmoudi
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