Le FLN et les législatives : Ould-Abbès joue la carte de la transparence
Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould-Abbès, semble jouer pleinement la carte de la transparence dans la gestion des candidatures aux prochaines élections législatives.
Anticipant visiblement sur les mécontentements que risque de générer l’impossibilité de satisfaire tous les prétendants à la candidature aux législatives – et ça se bouscule toujours au portillon de l’ex-parti unique –, Djamel Ould-Abbès décide d’entamer publiquement, et devant la presse nationale, l’opération de réception des dossiers de candidature déposés au niveau de toutes les kasmas du pays. Le secrétaire général du FLN, qui a été vivement critiqué par le désormais ex-responsable de la communication du parti, Hocine Khaldoune, en l’occurrence, pour ses prises de décision unilatérales, veut démontrer le contraire. Il veut donner la preuve aux médias et à l’opinion publique que le choix des candidats du parti aux législatives s’est plutôt fait au niveau de la base.
Djamel Ould-Abbès avait annoncé depuis plusieurs semaines que le temps où les listes des candidats FLN aux élections se font confectionner en dehors des structures du parti est révolu. Pour le secrétaire général du FLN, c’est aussi une manière de faire baisser la pression sur lui et ses collaborateurs en renvoyant la balle aux structures de base. Autrement dit, s’il y a une réclamation à faire, c’est au bureau de la kasma qu’il faudra s’adresser. Ce jeu de la transparence pourrait ainsi être doublement bénéfique pour Djamel Ould-Abbès. Il lui permettra de mieux arbitrer les «conflits» mais aussi vendre l’idée d’un parti qui est à l’écoute de sa base militante représentée par les kasmas.
En effet, Ould-Abbès peut se targuer d’avoir donné le pouvoir de choisir les candidats aux législatives aux structures locales. Cette stratégie pourrait réduire les tensions et les protestations des malheureux «recalés». Il faut rappeler qu’à chaque élection législative le FLN vit des turbulences à cause des luttes féroces pour figurer sur les listes de candidature.
Ould Abbès réussira-t-il à limiter les mécontentements ? On le saura dans les prochaines semaines, une fois les listes de candidature définitivement validées.
Sonia Baker
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