La société civile de Béjaïa interpelle le président de la République
Réuni au siège de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) à Béjaïa pour débattre de la situation qui prévaut dans la région suite aux derniers développements, le collectif de la société civile de la wilaya de Béjaïa, représentée par des organisations syndicales, des associations et des partis politiques, dresse un tableau noir à tous les niveaux de la vie sociale et politique du pays, et interpelle le président de la République pour prendre des mesures «exigées par la gravité de l’heure, devant ramener la confiance, la sérénité et l’espoir auprès de la population».
Dans une déclaration rendue publique ce dimanche, ce collectif charge le pouvoir en l’accusant, entre autres, d’ignorer les revendications et les attentes du peuple, de violer les lois fondamentales du pays, de dresser l’administration contre le peuple et de provoquer la population en la poussant à occuper la rue, «seul espace restant pour se faire entendre», lit-on encore dans la déclaration.
Le collectif estime que le pouvoir politique a l’obligation historique de mettre fin à la tension «permanente et stressante» qui règne dans le pays, de revoir son mode de gouvernance en assurant un management participatif «qui tienne compte des préoccupations du peuple», de libérer les énergies politiques, sociales et économiques, «en mettant le citoyen et le développement au cœur de sa politique». Le collectif de la société civile demande enfin au pouvoir de mettre fin au «déséquilibre de développement régional».
Rabah A.
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