L’information révélée par Algeriepatriotique se confirme : Netanyahu dévoile son offensive pour neutraliser l’Afrique
Le site de la chaîne Russia Today (RT) en arabe rapporte que le dirigeant de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahu, a donné instruction à ses ambassadeurs en Afrique de «travailler» les pays africains, il y en a cinquante-quatre, a-t-il précisé, pour modifier leur vote dans les instances internationales, ONU et autres, en le faisant évoluer de l’opposition vers le soutien pour obtenir la majorité en faveur d’Israël. Le site RT rappelle que l’entité sioniste cherche à assurer sa présence en Afrique à travers le renforcement des liens commerciaux et politiques avec les pays africains et que, l’an dernier, de hauts responsables israéliens se sont rendus dans plusieurs pays du continent.
Cette information confirme ce qui a été révélé par Algeriepatriotique en juillet 2016, citant une source diplomatique africaine, concernant une vaste offensive engagée par Israël pour «conquérir toute l’Afrique», selon les termes de cette source qui avertissait que «des pays africains pourraient céder au chant des sirènes et se jeter ainsi dans les bras de l’entité sioniste».
Il s’agit, selon la même source, d’une stratégie «élaborée secrètement entre Israël et la France avec l’apport financier du Qatar et de l’Arabie Saoudite», alors que le Maroc, quant à lui, «constitue le cheval de Troie». Dans cet article, Algeriepatriotique rapportait les inquiétudes de sa source : «Une fois que les trois puissances africaines (Algérie, Nigeria, Afrique du Sud), initiatrices du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), seraient ‘‘neutralisées’’, Israël, dont le Premier ministre Benyamin Netanyahu vient d’effectuer une tournée qualifiée d’‘‘historique’’ en Afrique de l’Est (Ouganda, Ethiopie, Kenya et Rwanda en juillet 2016), aura le champ libre pour envahir le continent.» Notre article établissait en même temps le lien avec «la récente et surprenante demande d’adhésion du Maroc à l’UA (qui) pourrait faire partie de ce plan».
L’Algérie et l’Afrique du Sud, un obstacle majeur
La stratégie israélienne en Afrique a été à nouveau évoquée par Algeriepatriotique (voir AP 28 oct. 2016) à propos de la démarche du Soudan dont le président Omar El-Béchir est «prêt à tomber comme un fruit mûr dans l’escarcelle de Riyad et Tel-Aviv afin de sauver sa tête “mise à prix” par l’Occident». Pour obtenir l’annulation des poursuites lancées contre lui par la Cour pénale internationale (CPI), le président soudanais a rempli la condition posée par Israël, à savoir la rupture des relations entre ce pays arabo-africain et l’Iran.
Mais la réalisation des objectifs d’Israël en Afrique se heurte aux obstacles de taille que sont principalement l’Algérie et l’Afrique du Sud qu’elle cherche à neutraliser. Pour le moment, un pays, le Togo, présenté comme un «fidèle allié d’Israël», s’est fait ouvertement le complice de l’offensive israélienne en acceptant d’accueillir un «sommet» pompeusement appelé «Israël-Afrique» qui réunirait les dirigeants de l’entité sioniste, dont Benjamin Netanyahu, et quelques chefs d’Etat africains, en octobre prochain à Lomé. Les médias togolais ont annoncé que «ce sommet portera sur les thèmes de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, mais également sur les questions relatives au partenariat dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, de la santé et l’utilisation des nouvelles technologies comme levier de développement».
Comme dans le cas du Soudan, c’est l’isolement politique des dirigeants togolais cette fois au plan interne qui les a poussés à la compromission avec l’entité sioniste. D’autres cibles sont affichées par les médias israéliens : la Guinée (qui a rétabli ses relations diplomatiques avec Israël), le Tchad et la Somalie. Les difficultés qui sont créées à Israël par l’évolution de la situation au Moyen-Orient, c’est-à-dire l’échec du plan de destruction de la Syrie et de l’Irak notamment, mais aussi par les protestations, y compris de ses alliés, contre la politique menée par Netanyahu, laissent peu de chances de succès à sa stratégie engagée contre l’Afrique.
Houari Achouri
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