Deux bons signes pour l’Algérie
Par Kamel Moulfi – Deux chiffres, sans doute parmi les plus observés sur le tableau des indicateurs économiques, marquent des tendances inverses, mais toutes deux «positives», l’un, le cours du Brent, à la hausse, et le second, le déficit commercial, à la baisse. Ces deux chiffres donnent en ce début 2017 des raisons d’être optimistes pour le reste de l’année, présentée comme «cruciale» à la fois par les officiels et les observateurs. Les experts nous annoncent que le cours du Brent, qui continue à résister, dispose d’un potentiel de hausse qui le rapproche des 60 dollars, sans atteindre évidemment, du moins dans l’immédiat, des niveaux plus élevés.
Avec un prix entre 55 et 60 dollars, le pétrole, encore une fois, offre un répit à l’économie algérienne, en permettant de réduire le déficit commercial qui avait tendance à se creuser. C’est ce qui ressort du rapport établi par le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes pour janvier 2017. Le déficit commercial a reculé de 68%, en comparaison de ce qu’il était en janvier 2016, soit 585 millions de dollars, contre 1,82 milliard de dollars. La baisse, qui approche les 1,24 milliard de dollars, n’est pas négligeable. C’est encourageant pour ceux qui ont en charge la responsabilité d’assurer la bonne marche de l’économie, condition indispensable à la cohésion sociale et à la protection de l’indépendance du pays.
Il est certain que ce sont là les fruits du dispositif de contrôle du commerce extérieur mis en place comme riposte à la crise financière qui a frappé le pays à la suite de la chute de ses recettes extérieures provoquée par l’effondrement des prix du pétrole. La liste et les quotas des produits soumis au régime des licences d’importation, qui doivent être arrêtés par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, consolidera cette tendance à la maîtrise des dépenses. Il n’est plus possible de revenir à la période où les importations «sans compter» de produits et biens qui ne présentent pas de caractère de «première nécessité» ont failli ruiner le pays.
K. M.
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