Le FLN se dit sûr d’une victoire écrasante aux législatives : les jeux sont faits ?
Dans sa dernière déclaration, le bureau politique du FLN se dit certain que l’ex-parti unique aura une majorité écrasante aux prochaines élections législatives. «Après l’achèvement de l’opération de traitement des dossiers de candidatures, la commission nationale a exprimé sa satisfaction quant au climat démocratique dans lequel ont été examinés les dossiers», a affirmé d’emblée le BP, considérant ainsi que la transparence qui a marqué le traitement des dossiers va assurément créer un élan et une dynamique au sein de la base militante qui va se mobiliser pour gagner haut la main ces élections et confirmer la suprématie du FLN sur le reste de la classe politique.
Pour le BP, il est évident que le FLN se dirige avec des pas fermes vers une victoire qui lui donnera une majorité parlementaire confortable et sans conteste. Le BP du FLN confirme ainsi les récentes déclarations de son secrétaire général, Djamel Ould-Abbès, qui crie d’ores et déjà à la victoire avant même que les listes des candidats ne soient connues et que la campagne électorale ne commence de manière officielle. M. Ould-Abbès estime qu’aucun autre parti ne pourrait égaler le FLN qui «dispose d’un maillage de militants et d’une couverture électorale les plus denses».
Le SG du FLN a-t-il reçu des garanties qu’il obtiendra l’écrasante majorité ? Les jeux sont-ils donc faits ? Les partis de l’opposition ne se font pas d’illusions. Ils affirment que les prochaines élections seront une copie conforme des précédentes. Autrement dit, les législatives du 4 mai prochain ne seront pas transparentes. Mais si le LFN obtient l’écrasante majorité dont il parle, c’est le RND qui risque donc d’être le plus grand perdant. De l’avis de certains observateurs, si on donne au FLN une majorité parlementaire absolue, ce serait assurément pour céder la deuxième place du classement aux islamistes qui sont les «surveillants» et les «observateurs» de ces élections à travers la Haute Instance nationale indépendante de surveillance des élections dirigée par un des leurs, à savoir Abdelwahab Derbal.
Va-t-on assister à un tel scénario ? Fort possible. Cela surtout que le chef du MSP, Abderrezak Mokri, évoque une possible participation à une coalition gouvernementale si les islamistes qu’il tente d’incarner obtiennent un «bon résultat» aux prochaines élections législatives.
Sonia Baker
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