Echec au terrorisme
Par Kamel Moulfi – L’échec de la tentative d’attentat qui a visé, hier soir, un commissariat de police à Constantine est la preuve de l’efficacité de la riposte antiterroriste, au plan strictement sécuritaire. L’acte en lui-même est un indicateur probant, lui aussi, des capacités de nuisance que possèdent encore les résidus des groupes de criminels qui ont sévi dans notre pays durant plus d’une décennie. Mais, comme le montre ce qui s’est passé à Constantine, les choses ont changé depuis. La mise en scène d’un kamikaze avec une ceinture explosive avait certainement pour but de provoquer un puissant effet médiatique et un impact dévastateur dans l’opinion publique, en accréditant l’idée du retour du terrorisme en Algérie, avec les images en boucle de scènes d’horreur et de panique que l’on a déjà vues.
Il y a quatre mois, dans cette même ville de Constantine, un policier a été assassiné par trois terroristes dont deux ont été vite identifiés. Le crime, revendiqué par Daech, a eu peu d’échos médiatiques et ses répercussions sur la population sont restées limitées à cette ville. Mais il avait confirmé la présence d’un groupe terroriste local en mesure de planifier et de commettre des attentats en ville. Les spécialistes des questions sécuritaires n’avaient alors pas exclu cette éventualité confortée par l’impression d’alerte maximale ressentie à Constantine. L’attentat d’hier soir montre que la lutte antiterroriste, si elle a permis d’empêcher les groupes islamistes armés de se reconstituer et d’agir comme ils veulent, n’est pas finie pour autant.
Le terrorisme en Algérie n’est pas totalement défait. Ce fléau est entretenu par la situation d’anarchie en Libye et il est conforté par la vulnérabilité de la Tunisie et par la sous-estimation du Maroc de la nécessaire coopération dans l’éradication du terrorisme dont la menace plane partout. La population, par sa vigilance, doit continuer à fournir un appoint décisif aux efforts fournis par les différents corps de sécurité dans la lutte antiterroriste.
K. M.
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