Seuls face à l’hydre terroriste
Par R. Mahmoudi – Un double attentat terroriste a ciblé, moins de 24 heures après l’attentat déjoué de Constantine, deux commissariats de police au Burkina Faso, près des frontières avec le Mali. Il vient nous rappeler qu’aucun pays de la région n’est à l’abri de la menace terroriste et de ses multiples connexions dangereuses qui ont fait aujourd’hui d’un pays voisin, le Mali, un véritable champ d’expérimentation et le pivot d’une entreprise tentaculaire. D’où l’impératif d’une jonction des efforts et d’une meilleure coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste, qui reste jusqu’ici bien en deçà des attentes.
Les pays du Maghreb et du Sahel doivent s’apercevoir qu’ils sont confrontés à des organisations qui, elles, ont «réussi» leur jonction, comme l’indique d’ailleurs la dénomination même de la principale matrice des groupes djihadistes et salafistes qui activent dans la région, à savoir Aqmi, et aussi cette facile reconversion à Daech.
Au lieu d’aider à une sérieuse prise en charge d’un problème aussi vital que celui de la sécurité et de la stabilité de nos pays respectifs et à diagnostiquer la problématique pour pouvoir élaborer des réponses adéquates et déployer les moyens nécessaires, certains voisins préfèrent l’escalade et la provocation pour ouvrir un nouveau front de tension dans la région. Les basses manœuvres marocaines dans la zone occupée d’El-Guerguarate en sont la parfaite illustration.
L’Algérie ne doit plus supporter seule cet effort colossal et ne peut plus continuer indéfiniment à colmater les carences des autres. Tous les pays doivent s’engager plus sérieusement pour surveiller notamment leurs frontières qui sont devenues de véritables passoires pour tout type de trafic : armes, drogues…
R. M.
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