Le train Alger-Oran caillassé : le mécanicien blessé
Le rapide Alger-Oran a été attaqué ce samedi et bombardé de grosses pierres lancées par des adolescents à la sortie de la gare de Relizane, brisant la vitre de la locomotive et blessant légèrement le mécanicien, a-t-on apprend auprès de témoins oculaires. Le train a été immobilisé pendant une heure pour attendre l’arrivée des secours. Ce phénomène de caillassage des trains par des sauvageons aux abords des villes a pris des proportions alarmantes en Algérie, alors que la direction de la SNTF se trouve incapable de l’endiguer. Si les conditions de sécurité dans les trains se sont nettement améliorées par rapport aux années 1990, où les chemins de fer étaient particulièrement visés par les groupes terroristes, les risques d’attaque avec des pierres à la sortie des gares ont augmenté en raison notamment de la multiplication des bidonvilles aux abords des rails dans certaines villes, où des adolescents privés de loisirs et parfois de scolarité s’adonnent allégrement à ce jeu dangereux.
Cette peur qui règne sur les rails s’ajoute à de nombreuses formes d’insécurité qui dissuadent aujourd’hui tant de voyageurs de prendre le train, bien que les conditions de confort soient, il faut le dire, bien meilleures. Il n’y a qu’à constater la hausse vertigineuse du nombre d’accidents ferroviaires dus notamment à des déraillements et à la vétusté du réseau ferroviaire. L’effroyable accident survenu en septembre dernier à Boudouaou a mis à nu l’état de déliquescence dans lequel se trouve ce secteur névralgique du transport en commun, sans que les autorités concernées daignent prendre les mesures nécessaires pour stopper cette hécatombe ferroviaire.
A cela s’ajoutent les cas de véhicules ou de piétons percutés par des trains signalés quotidiennement par la presse un peu partout à travers le pays et qui ont atteint des seuils préoccupants. Accidents qui sont souvent dus au laisser-aller et à l’absence de surveillance dans de nombreux passages à niveau.
R. Mahmoudi
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