Une nouvelle bataille est lancée…

Par Kamel Moulfi – Dans cette véritable guerre qui est menée contre le secteur informel, les batailles remportées par les pouvoirs publics sont plutôt rares. Il a ses ramifications partout et baigne quasiment toute la société, mais son existence «hors la loi» est surtout visible dans la sphère économique. C’est là qu’il est le plus stigmatisé. Ailleurs, dans les pratiques relationnelles, par exemple, l’informel présente une façade d’avantages qui cache bien les dégâts qu’il fait subir aux citoyens qui n’ont aucune «connaissance» et sont contraints de suivre les circuits légaux et procédures administratives normales pour régler leurs problèmes.

En 2011, le premier recensement économique réalisé par l’Office national des statistiques (ONS) qui a concerné la sphère formelle a donné des résultats qui laissent entrevoir un peu la réalité du segment informel de l’économie. Il y avait légalement enregistrées près d’un million d’entités économiques, le plus gros étant représenté par les «personnes physiques» et les commerces, alors que les entreprises étaient dans une proportion dérisoire. La taille du secteur informel de l’économie varie, selon les estimations données par les économistes qui s’y intéressent et selon aussi les grandeurs mesurées, de 30% à 60% du produit intérieur brut (PIB), de 45% du produit national brut (PNB), etc.

Le ministère du Commerce a lancé ce jeudi son étude sur l’économie informelle en Algérie. Elle est le prélude d’une nouvelle bataille contre cet adversaire acharné de l’économie nationale. Pour gagner la bataille, les pouvoirs publics vont essayer cette fois de mieux «cerner» le phénomène qui a pris des proportions alarmantes, avouent les responsables. Ils veulent avoir une bonne connaissance de ses «armes», notamment ses finances, une dimension extrêmement sensible. Les experts du Fonds monétaire international (FMI), qui vont séjourner à Alger du 7 au 20 mars pour mener leurs consultations annuelles sur l’économie algérienne, seront certainement contents d’apprendre qu’une telle étude est lancée, mais ils vont devoir se contenter, encore une fois, de n’examiner qu’au plus 50% de la sphère totale.

K. M.

Comment (5)

    Yacine Oulhadj
    6 mars 2017 - 9 h 02 min

    Economie informelle et cannabis marocain
    Evoquer l’économie informelle impose aussi de rappeler, les dégâts et les pertes considérables occasionnés à l’Algérie par l’écoulement sur son territoire der masses de cannabis marocain, ce que justement de récents rapports du Département d’Etat US dont un, consacré au blanchiment d’argent,, relèvent que que le Maroc est le pourvoyeur principal, sinon, unique de drogues à l’Algérie.

    La question se pose de savoir dans quelle monnaie et comment Le Maroc se fait payer ses livraisons vers notre pays.

    La CTR, citée ans le rapport américain précité, s’est certainement penchée sur cette question qui pourrait avoir été traitée dans l’un des dossiers qu’elle a transmis à la justice.

    Il est bien dommage que la CTRF ne publie pas de rapports accessibles au public dans lesquels on pourrait, peut être lire une explication à un grave phénomène lié, à ce trafic de drogues, qui dure depuis plusieurs années, qui est peut-être l’une des causes du retard mis dans l’ouverture des bureaux de change et qui a déjà coûté des milliards de dollars à l’Algérie.

    On observe, en effet, qu’au cours de ces dernières années, la monnaie nationale s’est fortement dépréciée, mais les baisses de sa valeur les plus significatives ont eu lieu deux fois par an, aux mois d’avril et d’octobre respectivement, en même temps que celles de la monnaie nationale marocaine et selon, chaque fois, la même amplitude que celle-ci.

    Il s’agit là, pour le moins, d’une anomalie, sachant d’une part que même si l’Algérie et le Maroc appartiennent au même groupe au sein du FMI et de la Banque mondiale, leurs économies ne sont ni semblables ni liées fortement l’une à l’autre, et, d’autre part, que les formules de calcul, mises en avant, faute d’arguments convaincants, par ceux qui trouvent intérêt à nier l’anomalie, n’expliquent ni la simultanéité ni la similarité de l’amplitude des dévaluations périodiques du dinar algérien et du dirham marocain.

    Il faut savoir que la récolte du cannabis au Maroc est bi-annuelle et a lieu, elle aussi, aux mois d’avril et d’octobre respectivemeznt, précédée à chaque fois par la baisse simultanée de la valeur des monnaies nationales algérienne et marocaine.

    Ces baisses génèrent, dans les deux pays, des masses monétaires qui ne sont ni répertoriées ni contrôlées, mais qui sont considérables et servent, dans leur totalité ou en partie, à rétribuer et à financer la culture et la vente du cannabis marocain.

    Bien malgré lui, notre pays est, ainsi, en train de contribuer indirectement au financement de ce fléau.

    C’est peut-être là la raison ayant conduit le Département d’Etat US, dans son document sur la lutte contre le blanchiment en Algérie, à évoquer le trafic de cannabis marocain vers notre pays et à témoigner de ce que le Maroc est le pourvoyeur principal sinon unique de drogues en Algérie.

    Felfel Har
    5 mars 2017 - 22 h 17 min

    Où es-tu Don Quichotte?
    La lutte contre l’informel n’est pas, comme certains le suggèrent, une action titanesque. Les bandits sont connus et les policiers sont nombreux (inspecteurs du commerce, des impôts, douaniers, police, gendarmerie, brigades des fraudes, etc… macha Allah koudja djeïch). Des lois ont été promulguées pour lutter contre les transactions sans factures, pour l’utilisation obligatoire (au delà d’un certain montant) de moyens modernes de paiement, pour l’ouverture obligatoire de Registre de Commerce, pour l’identification auprés des services fiscaux, …bref, tout un arsenal qui se veut répressif. Mais rien n’est fait. Quattend-on pour les appliquer? L’arrivée de Don Quichotte, ce preux chevalier qui s’était donné pour mission de combattre le mal et de protéger les opprimés? Non! Le combat contre cette hydre ne peut être efficace que si les pouvoirs publics le veuillent. Vouloir, c’est pouvoir! Mais qui déclenchera les hostilités? Où sont nos Incorruptibles? Pour reprendre une expression populaire qui fait allusion (comique) à la guerre de Troie: C’est devant les portes de l’Informel que  » les Athéniens s’atteignirent, que les Perses se percèrent,….., et que le combat cessa, faute de combattants ». Si, à ces grands maux, on décide de ne pas mettre en oeuvre de grands moyens, toute tentative de lutte contre cette mafia sera vaine. J’ose dire que c’est du défaitisme, on baisse les armes avant d’avoir livré le combat. J’ai honte pour mon pays.

    Anonymous
    5 mars 2017 - 18 h 30 min

    Le problème de l’informel
    Le problème de l’informel est sciemment Mal posé.parcequ’on ne veut pas l’éradiquer. L’administration cad le pouvoir laisse faire . Les lois sont piétinées par ceux-la en charge de les exécuter. Les »études »à venir par le centre pilote choisi seront un goufre d’argent et de parlotes pour la galerie.

    FAHIM
    5 mars 2017 - 11 h 47 min

    INFORMEL RUINEUX
    Pour ceux qui font semblant de pister leur gibier (un lion) alors qu’il est en face d’eux, il suffit de se rappeler la rencontre télévisée en 1989/1990 des hauts responsables FIS et RCD. Le premier a bien affirmé à haute voie : « Si nous prenons le pouvoir , nos premières décisions seront : FEMMES : interdiction de travailler; SECURITE : suppression de la police; ECONOMIE : suppression des impôts. Les partis islamistes, qui se sont multipliés depuis, du fait exclusivement que leur création : les milices armées ( le terrorisme) a été laminée par l’ ANP, LES PATRIOTES, LA POLICE , ont fait une concession et demie : la première la suppression de la police et la 1/2 concession sur les femmes. PAR CONTRE concernant l’ ECONOMIE , ils sont restée fidèles à leur « principe » c’est à dire : economie de bazar , import-import, fraudes, contre-bande, informel, ni vue ni connue , triches en tous genres, commerce au noir, donc SUPPRESSION DES IMPÔTS . si réellement les décideurs veulent nettoyer le Pays, aussi bien de l’informel que du terrorisme il leur suffirait d’interdire et décréter hors-la-loi les partis islamistes ( qui sont là bien qu’interdits par les 3 dernières constitutions ); Du reste 90 % des barons de l’informel, sont barbes hirsutes et moustaches rasées, tous partisans islamistes, dont une bonne partie de « repentis », mais seulement pour bénéficier de faveurs et d’immunité .

      MOUHOU
      6 mars 2017 - 15 h 17 min

      ARRETE TON CIRQUE
      @ FAHIM (non vérifié)
      Vous n aviez rien de FAHEM. analyse bidon mon vieux.
      l informel aussi est la faute des islamistes…quel culos. saviez vous qui est la vrai mafia en algerie c est qui aller devine …tout le monde la connait sauf toi mon pote.

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