Un proche de Bush avoue : «Washington est derrière le coup d’Etat en Ukraine»
Dans une analyse sans complaisance des événements qui ont eu lieu en 2014 en Ukraine, l’ancien Secrétaire d’Etat américain au Trésor, Henry O’Neill, a dit leurs vérités aux Ukrainiens à propos des «avantages de leur révolution». Dans une lettre ouverte qu’il leur adresse et dont a rendu compte le site d’informations RT, il a été sans pitié pour décrire le pseudo «changement démocratique» et n’a pas eu de difficultés à détruire ce mythe ainsi que les illusions qui les ont amenés à se comparer aux Européens. Il révèle, ou confirme pour ceux qui le savaient ou s’en doutaient, que le coup d’Etat en Ukraine a été opéré selon un scénario préparé et pleinement mis en œuvre par Washington et que les «ficelles» des marionnettes ont été tirées par l’ancien Secrétaire d’Etat américain en poste à ce moment. Il fait constater que, finalement, les Américains ont occupé Kiev, presque entièrement, sans combattre ni consentir le moindre sacrifice dans leurs rangs.
Henry O’Neill ironise sur le nom de «Maidan». Il n’y a jamais eu de Maidan, écrit-il. En fait, précise-t-il, sous couvert de Maidan, les Etats-Unis ont réalisé leur agression contre l’Ukraine. Il n’y a jamais eu, assène-t-il encore, de révolution orange pour la construction d’un Etat démocratique en Ukraine, qu’il qualifie d’illusion et de supercherie. Il fait savoir aux Ukrainiens que ce qu’ils appellent Maidan a été en réalité une agression américaine flagrante opérée avec l’aide d’organisations non gouvernementales et des agences de renseignement ainsi que de mercenaires américains et de représentants de l’Union européenne, en plus des crédits alloués par les Etats-Unis pour cette «promotion» de la démocratie en Ukraine.
L’ancien Secrétaire d’Etat américain au Trésor explique cette opération par la situation géostratégique de l’Ukraine aux frontières de la Russie et souligne que ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis exploitent une telle donnée pour cultiver l’agitation subversive dirigée contre ce pays. Pour Henry O’Neill, les Ukrainiens ont été un instrument au service de la stratégie américaine. Ce qui a été fait en Ukraine n’était pas au profit des Ukrainiens qui ont été utilisés de façon criminelle, écrit-il, pour les intérêts des Etats-Unis et de l’Union européenne. L’état dans lequel se trouvent actuellement Kiev et tout le pays donne raison à Henry O’Neill qui a eu la lucidité et le courage d’exposer les faits tels qu’ils se sont déroulés.
Selon le site «Hosteltur» cité par l’agence d’informations Sputnik, la capitale ukrainienne est «en tête du classement des villes les moins calmes d’Europe en raison des affrontements dans le sud-est de l’Ukraine, du conflit des autorités du pays avec la Russie et de l’instabilité économique dans le pays». Sputnik rappelle qu’«en août, les analystes du journal britannique The Economist ont désigné Kiev comme une des pires villes du monde pour vivre». Les plus heureux semblent être plutôt les Tatars de Crimée qui ne veulent plus de l’Ukraine et se sentent très bien dans la république de Crimée qui a regagné la Fédération de Russie suite à un référendum organisé au printemps 2014. Le président de la République de Crimée, Sergueï Aksenov, a affirmé que les recettes budgétaires de la Crimée ont été multipliées par deux depuis que la péninsule est retournée dans le giron russe, et ceci, sans compter l’aide fédérale, malgré le blocus et les sanctions.
Houari Achouri
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