Maria Zakharova : «Nos pires craintes se sont confirmées»
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, s’est exprimée sur les attaques à l’arme chimique à Mossoul et s’est dite «intéressée» par l’évaluation que les experts occidentaux donneraient de la situation.
«La Russie partage la profonde préoccupation de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de l’ONU face à l’utilisation d’armes chimiques à Mossoul», a annoncé ce vendredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Cette déclaration intervient alors que cinq enfants et deux femmes pris en charge, la semaine dernière, dans un hôpital proche de Mossoul ont présenté des symptômes d’une exposition à un produit chimique toxique, selon le Comité international de la Croix-Rouge.
Mme Zakharova a assuré que Moscou suivait la situation du recours aux armes chimiques depuis mars 2013, date à laquelle l’un des premiers cas d’utilisation de sarin contre les troupes gouvernementales et la population civile a été enregistré.
«Malheureusement, nos pires craintes sont en train de se confirmer : le terrorisme chimique peut s’étendre sur tout le Proche-Orient», a remarqué Mme Zakharova.
La responsable a rappelé qu’après la prise de Mossoul, les combattants de Daech ont obtenu l’accès aux fonds d’une bibliothèque scientifique et de laboratoires universitaires situés dans la même région, ce qui a considérablement augmenté leurs capacités de synthétiser des substances toxiques. Un fait qui a été constaté par les experts occidentaux, a souligné Mme Zakharova, avant d’ajouter que dans ce contexte les évaluations de ces derniers présentent un intérêt certain.
R. I.
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