Ould-Abbès : «Celui qui a des preuves de corruption qu’il les présente à la justice»
Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, a défendu bec et ongles les têtes de liste de candidatures de son parti aux prochaines législatives. Lors d’une conférence de presse animée aujourd’hui au Centre international des conférences à Club des Pins, sur la côte ouest d’Alger, Djamel Ould-Abbès a rejeté les accusations selon lesquelles les places de députation auraient été monnayées.
«Je combats la corruption, même si c’est mon frère ou un ministre. Je ne suis ni commissaire de police, ni un élément du DRS, ni un gendarme. Je suis un responsable politique. Quand quelque chose se passe dans mon parti et l’Etat la confirme, je pendrai les mesures qui s’imposent», a-t-il affirmé. Assurant qu’il ne possède ni villas, ni appartement, ni des milliards, le secrétaire général du FLN poursuit en invitant ceux qui ont des preuves de corruption à saisir la justice. «Celui qui a des preuves de corruption au FLN, qu’il les présente à la justice», a-t-il demandé.
Djamel Ould-Abbès explique le choix du lieu de la conférence de presse, à savoir le Centre international des conférences, par un simple souci organisationnel, assurant qu’il ne fuit personne, ni n’a peur de personne. «Nous n’avons peur de personne, ce sont eux qui ont peur de nous», a-t-il répondu, soulignant que s’il n’a pas encore publié les listes des candidats, c’est par respect à la loi. «Il faut respecter la loi. Il y a des recours qui ont été introduits. Ils seront traités d’ici mercredi prochain. Une fois cette opération achevée, nous allons publier toutes les listes», a-t-il affirmé, précisant que les têtes de liste ne sont pas concernées par ces recours.
Interrogé sur l’affaire de l’interpellation de l’un de ses enfants pour soupçons de corruption, Djamel Ould-Abbès a éludé la question, en mettant en avant sa personne. «Je n’ai jamais profité du système», a-t-il précisé, tout en affirmant qu’il avait l’entière confiance en les institutions de l’Etat et de la justice.
Djamel Ould-Abbès n’a donc pas nié l’existence de l’affaire qui est liée à la confection des listes électorales. Selon les informations qui circulent, son fils a été interpellé pour avoir demandé de l’argent à des cadres du parti en contrepartie de son intervention auprès de son père afin de les placer parmi les premiers sur les listes de candidatures. Le secrétaire général du FLN dit assumer entièrement la confection des listes, leurs composantes mais aussi les résultats des prochaines élections. «Si le FLN recule par rapport au score enregistré lors de la précédente élection, je prendrai mes responsabilités», a-t-il assuré devant les journalistes et les cadres du parti.
Djamel Ould-Abbès considère que la contestation des listes est trop amplifiée et que les listes sont portées par la base militante.
Sonia Baker
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