Tragédie de Mossoul : silence radio dans les médias mainstream
La couverture des combats à Mossoul est un nouvel exemple d’arnaque médiatique des médias mainstream, considère la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle indique que la presse contourne autant que possible ce sujet et les victimes de la coalition menée par les Etats-Unis. La tragédie de la ville irakienne de Mossoul, théâtre d’une offensive anti-Daech, est délicatement contournée dans l’espace médiatique international, estime sur sa page Facebook Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
«Il est bizarre que jusqu’à présent aucun compte Twitter en anglais d’une fillette souffrant à Mossoul ne soit apparu», a indiqué la diplomate en allusion à la «blogueuse» Bana, fille de 7 ans, qui racontait sur son compte Twitter «les horreurs de la vie à Alep».
«Pourquoi (la correspondante de CNN, ndlr) Christiane Amanpour, ne se demande-t-elle pas tous les jours combien de personnes ont perdu la vie à la suite des actions de la coalition internationale dans cette ville ? Pourquoi, lors des conférences de presse tenues dans les grandes capitales ainsi que dans les principaux médias ou en une des magazines, n’y a-t-il pas d’images, de hashtags et de titres criant à la catastrophe humanitaire à Mossoul ? Pourquoi n’y a-t-il pas de chiffres réels, de faits, de données sur la situation des réfugiés et des déplacés ?», a-t-elle poursuivi.
Elle s’interroge aussi sur les raisons qui expliquent l’absence de flashmobs et de meetings devant les ambassades des pays membres de la coalition.
«Il n’y a rien. La tragédie de Mossoul est délicatement contournée dans l’espace médiatique international. Dans la mesure du possible, vu l’envergure de la catastrophe», a pointé la diplomate. Et de conclure que c’était encore un exemple affreux d’arnaque médiatique organisé par les médias mainstream.
Haider Al-Abadi, le Premier ministre irakien, a annoncé le début de l’offensive sur Mossoul dans la nuit du 16 au 17 octobre 2016. L’armée et la police irakiennes, soutenues par les milices kurdes et les avions de la coalition internationale anti-Daech, ont entamé une vaste opération. Après des semaines de durs combats, en janvier, elles ont réussi à prendre le contrôle de la partie est de la ville.
Selon les données du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 210 000 Irakiens ont dû quitter leurs maisons à Mossoul suite à l’offensive.
R. I.
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