Les pays du Golfe bailleurs de fonds du terrorisme s’acharnent contre l’Algérie
Après l’Emirati Soltane Ben Mohammad Al-Kassimi, gouverneur de l’émirat de Sharjah, inconnu des Algériens jusqu’à sa malheureuse déclaration faite à Londres à propos de l’indépendance de l’Algérie (voir articles AP, 21 mars 2017), c’est au tour d’un autre parfait inconnu, soi-disant chercheur bahreïni, Abdullah Al-Madani, de se hasarder – sur Twitter, pour sa part – à s’attaquer aux Algériens.
Selon le quotidien arabe El-Watan, qui a rapporté l’information, il nous reproche, en une phrase, de «fréquenter» les ennemis des Saoudiens, dont il se fait, au passage, l’avocat, et de faire preuve d’ingratitude à leur égard, alors qu’ils s’étaient réjouis de l’indépendance de notre pays. Il voit le monde à l’envers. Il est facile à n’importe quel observateur de savoir qui «fréquente» l’ennemi de l’autre, à condition de bien définir et situer l’ennemi.
Cet ennemi, seuls dans le monde les pays du Golfe semblent ignorer que c’est le terrorisme pratiqué par Daech, Al-Qaïda, le Front Al-Nosra et d’autres groupes armés qui utilisent la couverture de la religion musulmane pour commettre leurs crimes abjects un peu partout et surtout pour tenter de déstabiliser les pays qui s’opposent aux plans de l’entité sioniste soutenue par les Etats-Unis. D’où viennent les financements de ces groupes terroristes pour leur permettre de recruter des mercenaires, acheter des armes et développer leurs activités criminelles ?
La vérité, on s’en souvient, est sortie de la bouche du vice-président américain, Joe Biden, qui avait osé dire que les groupes terroristes opérant en Syrie étaient soutenus par les alliés des Etats-Unis dans la région, c’est-à-dire les pays du Golfe.
Le politologue yéménite Ali Al-Khowlani, dans un entretien à Algeriepatriotique (voir interview, 2 janvier 2017), a rappelé que «de nombreux rapports publiés par des ONG arabes ou occidentales, et aussi des déclarations de nombreux officiels dans le monde, affirment que c’est bien l’Arabie Saoudite qui a enfanté et financé Al-Qaïda, Daech et tous leurs dérivés, à travers sa doctrine wahhabite extrémiste, avec la complicité de certains services de renseignements occidentaux, notamment américains».
Pourquoi les pays du Golfe, bailleurs de fonds du terrorisme, s’acharnent-ils contre l’Algérie ? La réponse est dans les positions traditionnelles de notre pays sur la scène internationale et dans le monde arabe en particulier. C’est cela qui ne plaît pas à l’Arabie Saoudite et ses alliés dans le Golfe. Il y a certainement une grande part de jalousie à l’égard de l’Algérie, qui est «une grande puissance régionale et très influente aux plans arabe, africain et international», comme l’a souligné le politologue yéménite Ali Al-Khowlani.
«Un pays qui a des constantes et des principes et qui sait ce qu’il veut», a-t-il ajouté. Il a évoqué l’objet du courroux de l’Arabie Saoudite et de ses alliés du Golfe : l’Algérie s’est opposée à l’agression saoudienne contre le Yémen. Comme elle s’est également opposée aux ingérences de ces pays en Syrie, conduisant au drame que vit le peuple syrien en proie à un terrorisme sauvage.
Au lieu de chercher à nuire à l’Algérie, ce chercheur bahreïni devrait s’intéresser à la situation inquiétante dans son propre pays, qui est confronté à un conflit interne (voir AP, 18 janvier 2017) né de la contestation animée par la majorité de la population qui réclame des réformes démocratiques et ne cesse de manifester depuis six ans maintenant. Un conflit que la répression n’est pas arrivée à faire cesser et dans lequel l’Algérie n’y est pour rien.
Houari Achouri
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