Quand les socialistes «rafistolent» les propos de Fabius sur leurs alliés d’Al-Nosrah
La France cherche à se dépêtrer du dossier fangeux syrien. Maintenant que les dés sont jetés et que la Syrie s’approche de la victoire finale contre les groupes terroristes, les socialistes, mal barrés à quelques encablures de la présidentielle, «rectifient» les propos de Laurent Fabius via leur journal Le Monde. Le journal tente un exercice de syntaxe périlleux, mais s’emmêle les pinceaux en voulant sauver la face ; il joue sur les mots et remet les propos de l’ancien ministre des Affaires étrangères dans leur soi-disant contexte.
Le Monde trouve, en effet, «pour le moins trompeur de résumer la position du ministre en décembre 2012 à un ‘‘Fabius a dit qu’Al-Nosra faisait du bon boulot en Syrie’’». Il nous demande de replacer cette déclaration dans son contexte. Or c’est justement le contexte d’alors, à un moment où les ennemis de la Syrie avaient l’illusion que le «régime» allait tomber, qui explique chez Fabius l’aveuglement qui l’a autorisé à oser cette énormité consistant à faire l’apologie d’un groupe terroriste. Et c’est toujours le contexte, mais actuel, qui pousse les socialistes discrédités sur toute la ligne dans la guerre terroriste menée contre la Syrie à faire machine arrière et à chercher à tromper l’opinion en donnant une interprétation tirée par les cheveux à des paroles qui exprimaient parfaitement la pensée de Fabius et de ses amis «socialistes». Il faut se rappeler que les «socialistes» sous Mitterrand ont tout fait pour que le FIS dissous prenne le pouvoir en Algérie. C’est donc une habitude chez eux !
Il faut croire que Le Monde est le seul à avoir «bien compris» le sens de cette phrase de Fabius entrée dans l’histoire. Un lecteur français qui a commenté l’article du journal a eu raison de penser que Le Monde se donne «beaucoup de mal dans cet article pour tordre la réalité et tenter de disculper une politique proche-orientale persistante qui s’est révélée très mauvaise et finalement désastreuse face à Daech». Mais ce n’est pas en pleine période électorale qu’il faut s’attendre à ce que le gouvernement Hollande reconnaisse que sa diplomatie a fait «tout faux» dans la gestion de l’affaire syrienne, confirmant une démarche commencée avec l’ingérence catastrophique en Libye pour assassiner Mouammar Kadhafi et placer ce pays dans un chaos destructeur dont l’impact empoisonne la vie des populations de la région.
Le candidat à l’élection présidentielle française, Emmanuel Macron, qui cultive l’ambigüité en tout, a été obligé de reconnaître que la libération d’Alep a été une défaite pour la France, en fait pour les atlantistes de France, et non pas pour le peuple français qui n’a rien à voir avec l’ingérence du gouvernement de François Hollande, qui a pris position dans ce conflit du côté des groupes terroristes opérant en Syrie. Ce gouvernement n’a pas pu, et ne pouvait pas de toutes les façons, empêcher la libération d’Alep par l’armée syrienne, qui en a chassé les terroristes fin décembre 2016 et va bientôt les bouter hors de Rakka, avant de sortir les mercenaires de toute la Syrie pour les renvoyer dans leurs pays d’origine. C’est cela qui inquiète Le Monde.
Houari Achouri
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