Transport maritime : vers la création de joint-ventures

Les compagnies algériennes font face à des difficultés managériales. New Press

Les Compagnies de transport maritime des marchandises Cnan-Nord et Cnan-Med, filiales du Groupe public de transport maritime (GATMA), prévoient de créer des joint-ventures avec des compagnies maritimes étrangères en vue d’optimiser l’exploitation des navires, a indiqué un responsable du ministère des Travaux publics et des Transports dans un entretien accordé à l’APS.

Dans cette perspective, des discussions ont été entamées avec de grandes compagnies maritimes pour établir des joint-ventures de droit algérien, précise le directeur de la marine marchande et des ports auprès de ce ministère, Mohamed Benboushaki.

Selon lui, les sociétés étrangères peuvent apporter leur expérience et leur savoir-faire à ces futures sociétés mixtes en exploitant avec Cnan-Nord et Cnan-Med les nouveaux navires acquis ou à acquérir par ces deux compagnies nationales dans le but d’optimiser la gestion et l’exploitation de la flotte nationale.

Les deux compagnies ont déjà acquis 9 nouveaux navires dans le cadre du plan de développement de la flotte maritime marchande nationale, qui prévoit l’acquisition d’un total de 25 navires composés de 18 cargos pour Cnan-nord et 7 navires pour Cnan-Med.

L’enjeu principal de ces deux sociétés «qui font face à des difficultés managériales», explique le même responsable, est d’assurer efficacement la gestion commerciale des navires et de les rentabiliser en se basant sur le transfert du savoir-faire des compagnies étrangères. L’autre objectif visé d’un tel partenariat est d’assurer également des formations spécialisées qui manquent avec acuité en Algérie.

A ce propos, Benboushaki relève que les autorités publiques ont opté pour cette piste de partenariat afin de maîtriser le management et d’assurer des formations spécialisées, qui sont les deux points faibles des sociétés maritimes nationales.

En parallèle, le secteur prévoit de lancer de nouvelles formations dans les métiers maritimes. C’est dans ce cadre qu’une formation en postgraduation spécialisée en shipping sera introduite à partir de la rentrée universitaire prochaine à l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) de Bousmail (Tipasa).

Légère baisse du trafic des marchandises en 2016

Concernant le bilan du trafic global (import et export) enregistré au niveau des dix ports commerciaux du pays en 2016, il a connu une baisse de 3,34% par rapport à 2015 en s’établissant à 129 millions de tonnes (MT) contre 133 MT. Le port d’Arzew vient en tête des ports qui ont connu le trafic le plus important en 2016 avec 45,48 MT de marchandises débarquées et embarquées, suivi par ceux, respectivement, de Skikda avec 27,1 MT, de Béjaïa avec 19,52 MT et d’Alger avec 15,9 MT.

Les produits pétroliers ont représenté 62% du trafic global de marchandises avec 80,3 MT, suivis des produits agricoles avec 15%.

Quant au nombre de conteneurs ayant transité par les ports commerciaux du pays en 2016, il était de plus de 1,91 Equivalent vingt pieds (EVP) contre 1,8 millions EVP en 2015, en hausse de 6%, sachant qu’un conteneur standard de 1 EVP mesure près de 2,6 m de haut sur 2,4 m de large et 6,1 m de long.

R. E. 

Comment (4)

    Vangelis
    26 mars 2017 - 10 h 56 min

    Le transport maritime est a
    Le transport maritime est a son plus bas historique. Tout le monde peut constater sa courbe selon l’index Harper Petersen ou encore selon le Baltic Dry. Les graphs à 5 ans montrent une courbe descendante et il ne faut pas se fier à la hausse du début de 2017, liée surtout à l’investiture Trump promettant monts et merveilles pour les États-Unis en premier et pour le reste du monde s’il en reste. HarperPetersen : http://www.harperpetersen.com/harpex/harpexRH.do?timePeriod=Years5&&dataType=Harpex&floatLeft=None&floatRight=None ——– & BalticDry : https://www.bloomberg.com/quote/BDIY:IND Vu le marasme dans ce secteur qui reflète la situation économique mondiale, je ne vois pas des transporteurs étrangers, qui sont déjà dans des situations dramatiques avec des navires sous exploités et du frêt en baisse, s’aventurer à s’associer avec des compagnies algériennes à moins qu’elle ne veuillent se faire hara-kiri.

    anonyme
    25 mars 2017 - 19 h 06 min

    Le monde avance à grand pas
    Le monde avance à grand pas sauf chez nous…………nous sommes toujours dans la création de joint-ventures…..vous avez perdu trop de temps pour les Algériens……

    Mouchkel wa houloul
    25 mars 2017 - 18 h 18 min

    Pour un seul problème on
    Pour un seul problème on dispose en général de plusieurs approches et solutions; l’important est d’ opter pour la bonne. DONC LA FORMULE QUI CONVIENT, dépend d’abord et avant tout D’AVOIR LA VOLONTE REELLE DE CHOISIR PUIS D’ADOPTER LA BONNE SOLUTION = AGIR ? après avoir parcouru sans faute et dans l’ordre, les phases qui la précèdent , soit : OBSERVER, REFLECHIR , et DECIDER . Mais tout celà, nécessite obligatoirement et implique qu’à tous ces stades UNE REELLE , HONNETE et BONNE VOLONTE ; Donc le bannissement de l’intérêt personnel du SUPER MAN ou de l’équipe de SUPER MEN appelé (és) à « gérer et mener à bien toutes les phases du projet. Bien entendu si le canasson choisi par les décideurs, n’a qu’un objectif en tête : ne pas déplaire à X ou Y , contenter tous ceux qui ont un « poids » quelconque, ou PIRE ne pas perdre de vue son intérêt « PERSONNEL » ou celui des « SIENS » ou de son « CLAN », alors quelques soient les moyens , humains et matériels mis dans l’affaire, ou les capacités manageriales et les moyens du ou des partenaires, L’AFFAIRE FOIRERA ( La mahala !) et ira grossir le nombre de « TONNEAUX DES DANAÏDES  » donc l’ALGERIE détient les records . SI a chaque fois, ( chaque décennie ) on reprend les mêmes et on recommence, aucune science infuse ne sauvera l’ ALGERIE et son économie de la faillite. En attendant la part du marché de l’ALGERIE dans l’industrie du transport maritime de marchandises, EST UNE HONTE ! SURTOUT SACHANT qu’il s’agit là d’un marché captif, puisque c’est l’ ALGERIE qui importe tout et qui paie TOUT , la marchandise, son transport , son assurance et son transit . TANT QUE LA CORRUPTION EST PARTOUT, ET TANT QUE LA COMPETENCE, l’ABNEGATION, L’HONNETETE et l’ENGAGEMENT, NE SONT PAS LES SEULS CRITERES DE CHOIX DES RESPONSABLES. L’ Algérie ne connaîtra que charibde et scilla .

    el wazir
    25 mars 2017 - 15 h 50 min

    ANVERS, HAMBOURG, HONG CONG,
    ANVERS, HAMBOURG, HONG CONG, sont des ports immenses et qui possède une bonne réputation de machine bien huilée, peuvent constituer des partenaires avantageux, si dès le départ les termes du partenariat sont bien établis quand a la transformation de la l’activité de nos deux filiale en les rendant compétitives a l’internationale et équitablement profitable aux partenaires selon le rapport fixé, évidement par l’application d’un management et d’une exploitation et maintenance qui impliqueront en commun les ressources humaines et compétences algériennes que celles du partenaire, soutenu par une politique de communication qui devra permettre de capitaliser du savoir faire aux algériens facilement. Enfin,Il est souhaitable que des partenariats boiteux similaires a ceux contractés avec les pays du golf soient carrément éviter, car ils ne disposent d’aucun élément essentiel a la réussite, eux même ils sont accrochés aux compétences étrangères (notamment anglaise et autres…) pour exploiter leurs ports et flotte.

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