Pétrole : l’accord Opep et non Opep respecté et pourrait être reconduit

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et plusieurs pays non membres ont exprimé dimanche à Koweït leur satisfaction quant au respect de leur accord de réduction de l’offre et indiqué qu’ils étudiaient sa reconduction au-delà de juin prochain. L’annonce a été faite au terme de la 2e réunion du comité ministériel de suivi des accords Opep et non Opep, laquelle vise à vérifier les engagements de réduction de l’offre afin de rééquilibrer le marché.

Lors de la réunion de décembre 2016 à Vienne, 11 pays producteurs non Opep s’étaient engagés à coopérer avec les pays membres de l’organisation pour limiter l’offre surabondante sur le marché mondial en réduisant la production de 1,8 million barils par jour à partir du 1er janvier 2017 pour une période de 6 mois renouvelable. Le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, a pris part à cette réunion àux côtés des ministres du Pétrole ou de l’Energie de Russie, du Venezuela, d’Oman, d’Irak et de Koweït.

Dans son communiqué final, le comité se déclare «satisfait des progrès réalisés pour un total respect des ajustements volontaires de la production et exhorte tous les pays participants à agir pour parvenir à un respect à 100%» des réductions décidées l’an dernier. L’objectif de ces réductions est de favoriser une remontée des cours qui ont dégringolé depuis la mi-2014. Le communiqué indique qu’en février, les pays Opep et hors Opep ont respecté à 94% leurs engagements, en hausse de 8 points par rapport à janvier. Le respect par les pays de l’Opep de leurs engagements a été de 106% et celui des producteurs non membres d’environ 65%, a annoncé le président du comité, Essam Al-Marzouk, ministre koweïtien du Pétrole, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion.

Début mars, M. Marzouk estimait que l’Opep respectait à 100% ses engagements, mais que les non Opep s’y conformaient à 50/60%. Les ministres du Pétrole ou de l’Energie de Russie, d’Oman, d’Irak, des Emirats arabes unis et du Venezuela ont participé à la réunion. Le comité ministériel a par ailleurs étudié la possibilité de prolonger les réductions pour six mois supplémentaires. Il a demandé à sa commission technique de coopérer avec le secrétariat général de l’Opep pour «examiner les conditions du marché pétrolier» et de lui faire un rapport lors de sa prochaine réunion en avril. Le comité «délibérera avant de soumettre ses recommandations aux pays» engagés par les réductions, selon le communiqué. A l’ouverture de la réunion, M. Marzouk a déclaré qu’avec un respect total des engagements de réduction, le marché pourrait revenir à «l’équilibre pendant le troisième trimestre de 2017». Le ministre a averti que les stocks restaient élevés et que la volatilité des prix augmentait.

De son côté, M. Boutarfa a déclaré que les participants ont demandé «une évaluation des conditions du marché pour se prononcer sur la possibilité d’une extension de l’accord de baisse de production». Samedi, le ministre avait affirmé que l’Algérie était favorable pour un prolongement de trois ou quatre mois de l’accord Opep-non Opep de baisse de la production pétrolière afin de mieux stabiliser les marchés. Il a assuré que l’Algérie a pleinement respecté ses engagements de réduction de la production dans le cadre de l’accord de Vienne, à savoir une réduction de 50 000 barils par jour. «Nous tenons à être exemplaires dans l’application de l’accord Opep-non Opep», a-t-il soutenu. L’Algérie, le Koweït et le Venezuela constituent, avec la Russie et le Sultanat d’Oman le comité mixte ministériel de suivi chargé de s’assurer de la mise en œuvre de l’accord de Vienne, rappelle-t-on. Fin novembre 2016, l’Opep a pris l’engagement de réduire pendant six mois à partir du 1er janvier sa production de 1,2 million de barils par jour (mbj). En décembre dernier, onze producteurs non membres de l’Opep conduits par la Russie se sont eux engagés à une réduction de production de 558 000 barils par jour.

Agence

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