Charte éthique : Sofiane Djilali dénonce une «propagande»
En réaction à la publication, mardi, d’une «charte» à destination de l’ensemble des médias pour la couverture des prochaines élections législatives, et dans laquelle il est expressément recommandé aux médias de n’œuvrer en aucun cas à «décrédibiliser les élections ou donner la parole à des partis qui appellent au boycott», le président de Jil Jadid, Sofianec Djilali, s’est violemment attaqué au ministre de la Communication en écrivant sur son compte Twitter, sous le titre «Propagande et censure : n’est pas Goebbels n’importe quel petit apprenti nazillion, M. Hamid Grine !»
Dans cette charte visant, selon les termes du document, à assurer une couverture médiatique «éthique et équitable» du prochain scrutin, le ministère de la Communication, les médias sont tenus aux «engagements», notamment «du pacte de responsabilité», et doivent tenir compte de leur «capacité à façonner l’opinion», dès lors qu’ils sont «susceptibles d’avoir un impact négatif sur les citoyens, en cas d’inobservation des règles éthiques et professionnelles usitées en la matière», lit-on encore dans la charte.
Il s’agit également du «devoir de sensibilisation», où les médias sont «tenus de veiller à la sensibilisation des électeurs sur l’exercice de leur droit de vote et ne doivent en aucun cas œuvrer à décrédibiliser les élections, ni donner la parole à des partis qui appellent au boycott».
Pour le département de Hamid Grine, la prochaine échéance électorale est perçue comme un test «grandeur nature» qui mettra à l’épreuve la capacité des médias à «se montrer à la hauteur de la liberté d’expression que leur garantit la démocratie».
S’agissant «de l’équilibre, de l’impartialité et de la modération», les médias ont «le devoir d’équilibre et d’impartialité particulièrement important en ce qui concerne les programmes d’actualité partisane mais aussi de modération dans le sens où ils ne doivent rapporter de la communication des partis en présence que les contenus qui revêtent un caractère informatif. Ils doivent, par ailleurs, éviter de servir l’intérêt et la cause de groupes partisans aux dépens d’autres acteurs politiques en présence».
Le «devoir d’équilibre» implique également que les partis ou candidats «doivent bénéficier d’une couverture médiatique proportionnelle à leur importance, tant sur le plan politique que durant la campagne».
Il s’agit également du «gage de la transparence», qui dispose que les médias ont le «devoir de bannir les télés trottoirs durant la campagne électorale en tant qu’élément d’évaluation de la notoriété des forces politiques présentes car ces émissions ne peuvent en aucun cas tenir lieu de sondage d’opinion crédible, du fait qu’elles peuvent produire un effet de manipulation sur l’opinion publique».
Concernant «de l’équité», les médias, même en cas de manque de moyens, «doivent s’efforcer de donner de la visibilité, durant la campagne, aux forces politiques en présence».
Pour «de la veille éthique», les médias «doivent bannir en leur sein tout comportement émanant de journalistes, de responsables et d’autres travailleurs, traduisant une ligne de conduite partiale qui favorise un parti ou un candidat aux dépens d’autres partis ou candidats», indique encore le ministère de la Communication.
R. Mahmoudi
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