Abstentionnisme : à qui la faute ?
Par R. Mahmoudi – A moins de dix jours de l’entame de la campagne électorale, l’heure est aux exhibitions et, nouvelle mode oblige, aux inaugurations de nouveaux sièges de permanence locale des différents partis en lice, qui se transforment souvent en meetings de militants où règne une étrange ambiance nourrie par des égocentrismes sans bornes.
Pourtant, dans la rue, rien n’indique l’approche d’un scrutin dont tous les tribuns politiciens disent qu’il est décisif aussi bien pour la classe politique, qui agonise et qui se complaît dans sa médiocrité, que pour la nation tout entière. Ceux-là ont beau agiter le spectre des menaces régionales, comme le fait si maladroitement le FLN de Djamel Ould-Abbès, ou faire dans le populisme le plus stérile pour se donner une visibilité sur la scène politico-médiatique, la population reste dans sa grande majorité totalement indifférente mais plus encore méprisante à l’égard de tous ces acteurs politiques saisonniers qui viennent quémander leurs voix. Voilà le vrai danger qui menace le processus démocratique dans notre pays mais dont personne ne voudrait assumer la responsabilité.
D’un côté, le pouvoir en place se réjouit de voir une si importante frange du peuple abhorrer et les partis politiques et la chose politique, car lui-même se voit au-dessus de la mêlée, et se plaît à jouer l’arbitre en bourrant allégrement les urnes en faveur de sa clientèle traditionnelle. De l’autre, les formations politiques qui participent à ces fausses joutes électorales accusent machinalement le pouvoir de promouvoir indirectement le boycott des élections, quand celles-ci ne concernent que les assemblées nationales ou locales.
R. M.
Abstentionnisme : à qui la faute ?
Par R. Mahmoudi – A moins de dix jours de l’entame de la campagne électorale, l’heure est aux exhibitions et, nouvelle mode oblige, aux inaugurations de nouveaux sièges de permanence locale des différents partis en lice, qui se transforment souvent en meetings de militants où règne une étrange ambiance nourrie par des égocentrismes sans bornes.
Pourtant, dans la rue, rien n’indique l’approche d’un scrutin dont tous les tribuns politiciens disent qu’il est décisif aussi bien pour la classe politique, qui agonise et qui se complaît dans sa médiocrité, que pour la nation tout entière. Ceux-là ont beau agiter le spectre des menaces régionales, comme le fait si maladroitement le FLN de Djamel Ould-Abbès, ou faire dans le populisme le plus stérile pour se donner une visibilité sur la scène politico-médiatique, la population reste dans sa grande majorité totalement indifférente mais plus encore méprisante à l’égard de tous ces acteurs politiques saisonniers qui viennent quémander leurs voix. Voilà le vrai danger qui menace le processus démocratique dans notre pays mais dont personne ne voudrait assumer la responsabilité.
D’un côté, le pouvoir en place se réjouit de voir une si importante frange du peuple abhorrer et les partis politiques et la chose politique, car lui-même se voit au-dessus de la mêlée, et se plaît à jouer l’arbitre en bourrant allégrement les urnes en faveur de sa clientèle traditionnelle. De l’autre, les formations politiques qui participent à ces fausses joutes électorales accusent machinalement le pouvoir de promouvoir indirectement le boycott des élections, quand celles-ci ne concernent que les assemblées nationales ou locales.
R. M.
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