Al-Ghouta : mensonge acte II
Par R. Mahmoudi – Le grand tapage politico-médiatique autour de l’attaque «chimique» ayant fait une centaine de morts en Syrie, dont une majorité d’enfants exhibés devant les caméras du monde entier, comme pour taper les esprits, ne peut tromper que ceux qui étaient déjà prêts à avaler les versions que leur fournissaient les médias dominants, à savoir que le régime syrien se vengeait contre des populations sans défense.
Le même scénario, cousu de fil blanc, a été essayé en août 2013, à la veille du deuxième round des négociations dites «Genève II». Au moment où toute la classe politique syrienne projetait d’y prendre part pour négocier une sortie de crise, le monde se réveilla sur de nouvelles images cauchemardesques d’un «génocide» commis à l’arme chimique à Al-Ghouta, qui suscitèrent une vague d’indignation à travers le monde. Un «massacre» qui tombait à point, aux yeux des pays du Golfe et des va-t-en-guerre occidentaux (les Sarkozy, Obama, Cameron et Cie) pour relancer l’offensive diplomatique contre Damas et réclamer, à nouveau, au nom de la protection des populations civiles une intervention internationale urgente et, déjà dans une première étape, une condamnation du Conseil de sécurité des Nations unies. La remuante vice-présidente de la Commission de l’Union européenne, Federica Moghereni, fut la première à accuser «le régime d’Al-Assad» de ce crime, sans même avoir demandé ni attendu une enquête.
Il est clair que par cette grossière manipulation, qui porte l’empreinte des services secrets saoudiens, ses auteurs cherchent à priver l’Etat syrien et son armée d’une victoire militaire totale et indiscutable après la reprise d’Alep, en décembre dernier. Une reprise qui, souvenons-nous-en, a été dépeinte par ces mêmes acteurs et médias qui relancent la machine aujourd’hui comme un jour de deuil planétaire.
R. M.
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