Sellal se dit «satisfait» de la qualité des relations avec la France
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal qualifie la coopération algéro-française dans tous les domaines de «satisfaisante». S’exprimant aujourd’hui à Alger à la fin de l’entretien qu’il a eu avec son homologue français, Bernard Cazeneuve, en visite officielle en Algérie depuis le mercredi 5 avril, Abdelmalek Sellal considère «excellentes» les relations entre les deux pays. «Permettez-moi d’exprimer ma satisfaction quant à la qualité de notre coopération sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, dont celles ayant trait à la paix et la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent», a assuré M. Sellal, tout en réitérant «avec force» la volonté de l’Algérie de conjuguer les efforts des deux pays pour affronter les multiples défis sécuritaires auxquels ils font face.
Le Premier ministre a fait état de la qualité du dialogue politique entre les responsables des deux pays, qui, selon lui, «a atteint une densité qui permet la coordination des positions sur certaines questions internationales, notamment les menaces qui pèsent lourdement sur notre région». «Nous devons plus que jamais accentuer notre vigilance et notre mobilisation au plan national et au plan régional pour faire face à tous ces défis qui déstabilisent tant de pays de notre région, et constituent une menace sérieuse pour la sécurité de nos pays et notre région, y compris sa partie euro-méditerranéenne», a-t-il ajouté.
Abdelmalek Sellal a passé en revue avec Bernard Cazeneuve «l’état de la coopération bilatérale marquée par des progrès appréciables dans divers domaines socioéconomiques», mais aussi les voies et moyens à même de la consolider davantage et échanger les points de vue sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. La visite de Bernard Cazeneuve en Algérie intervient à trois semaines de l’élection présidentielle française. Il s’agit donc d’une visite plutôt d’adieu, puisque, en fin de mandat, le gouvernement dirigé par Bernard Cazeneuve ne peut aucunement s’engager avec les autorités algériennes sur des dossiers. Cette visite est la troisième à être effectuée par un Premier ministre français en Algérie, sous le mandat du président François Hollande. La précédente, faite par Manuel Valls, a été achevée par une vive polémique suscitée par une photo tweetée par le Premier ministre français et dans laquelle le président Bouteflika apparaissait très affaibli.
Bernard Cazeneuve a, pour sa part, affirmé que «jamais autant que pendant ce quinquennat qui s’achève les relations franco-algériennes n’ont été aussi fortes, aussi denses, aussi confiantes, et c’est donc pour moi, au nom du président de la République et du gouvernement français, une manière ici de dire l’attachement de notre pays à cette relation amicale et extrêmement fructueuse». Pour lui, «les relations entre la France et l’Algérie se sont considérablement renforcées depuis la visite du président Hollande en décembre 2012, et après sa deuxième visite en 2015, ainsi qu’après la tenue de trois comités intergouvernementaux de haut niveau permettant, sur de multiples sujets, à nos gouvernements d’affirmer leur volonté de coopérer».
La France, surclassée par la Chine comme premier fournisseur de l’Algérie, œuvre ainsi à protéger ses intérêts économiques en Algérie, de plus en plus menacés par l’offensive des entreprises chinoises.
Sonia Baker
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