Trump cherche-t-il à provoquer un conflit mondial en bombardant la Syrie ?
Les fausses informations relayées par les plus grands médias dans le monde sur l’usage présumé d’armes prohibées par l’armée syrienne contre les populations civiles étaient le prélude à une frappe américaine qui allait cibler les forces armées qui combattent Daech et qui réalisent de précieuses avancées sur le terrain de la lutte antiterroriste avec l’aide de la Russie. Des dizaines de missiles ont été tirés sur une base militaire syrienne pour freiner la guerre que mène la Syrie contre le succédanée d’Al-Qaïda, abjecte création des services secrets américains. Non seulement Donald Trump a menti durant toute sa campagne électorale en promettant de ne plus engager son pays dans des «affaires qui ne le concernent pas» et de concentrer ses efforts sur le redressement de la situation économique désastreuse des Etats-Unis – une puissance qui croule sous les dettes et recourt à la planche à billets comme solution miracle – mais il vient de confirmer que l’occupant du Bureau ovale n’a jamais été le véritable détenteur du pouvoir à Washington.
L’intervention américaine en Syrie, jumelée à la présence de l’armée russe qui prête main-forte aux forces armées syriennes dans leur bataille pour la libération de la Syrie des groupes armés qui y ont été infiltrés via la Turquie voisine, risque de conduire à une confrontation directe entre les deux superpuissances. Il est clair, en tout cas, que la réaction violente de Washington est la conséquence du veto imposé par Moscou au Conseil de sécurité. Un veto qui fait barrage à la grotesque manipulation occidentale sur un prétendu massacre des populations par Damas.
Les Etats-Unis ont, donc, une nouvelle fois fait fi de la légalité internationale et écrasé l’Organisation des Nations unies à laquelle ils ne reconnaissent aucune autorité, et se sont empressés de mener une opération militaire d’envergure comme réponse directe au blocage russe. Dans le conflit syrien, désormais, la guerre entre les deux puissances nucléaires est ouvertement déclarée. Il reste à connaître la réaction de la Russie face à ce casus belli et à cette recrudescence dans cette guerre mondiale qui ne dit pas son nom et qui a lieu en ce moment même sous nos yeux au Moyen-Orient.
Karim Bouali
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