Ould-Abbès répond à Abid : «Je suis bien un moudjahid et j’en ai la preuve»
De la capitale des Aurès, Batna, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, a dénoncé une campagne féroce de dénigrement qui le cible personnellement. M. Ould-Abbès assure que par sa personne, c’est le FLN qui est ciblé et donc l’Algérie. Insistant sur la mobilisation des citoyens pour faire gagner le FLN aux prochaines législatives et donc «barrer la route» à tous les aventuriers opportunistes qui jouent avec la stabilité du pays, Djamel Ould-Abbès répond aux accusations proférées à son encontre par un ancien moudjahid, Abdelkader Abid dit El-Berkchi, blessé lors de la bataille de Terça, à Aïn Témouchent, le 1er novembre 1954.
«Ceux qui doutent ou s’interrogent sur mon passé révolutionnaire, je les invite à venir dans mon bureau pour leur montrer les preuves matérielles de mon engagement dans la Révolution et de ma condamnation à mort», a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes et une foule de militants. Loin d’être affecté par les accusations d’Abdelkader Abid, M. Ould-Abbès poursuit en accusant, à son tour, l’opposition de chercher à l’abattre par des moyens peu orthodoxes. «Ils veulent prendre notre place. Nous les dérangeons et ils savent qu’à jeu égal, ils ne peuvent nous vaincre», a-t-il lâché, en parlant des partis de l’opposition qui, selon lui, font preuve d’acharnement contre le FLN.
Cette intervention musclée de M. Ould-Abbès dans la capitale des Aurès intervient deux jours après la publication par le quotidien El-Watan d’une tribune de cet ancien moudjahid qui lui conteste la qualité de moudjahid et de condamné à mort dont il se prévaut. «Dans ses derniers points de presse, le docteur Djamel Ould-Abbès s’est prévalu de la qualité de moudjahid. Or, partant du principe que même par milliers les abeilles se reconnaissent toutes dans la ruche et étant moi-même militant de la première heure dans la wilaya d’Aïn Témouchent, je ne garde aucune souvenance de sa participation à la Révolution. Tout ce qu’il a avancé sur ses pseudos activités de moudjahid ne sont, pour ma part, que pures affabulations», écrit cet ancien moudjahid qui défie M. Ould-Abbès de ramener une once de preuve de ses activités révolutionnaires durant la guerre de Libération nationale.
Abdelkader Abid affirme que «Djamel Ould-Abbès – installé alors à Aïn Témouchent en 1966 – s’arroge donc une qualité qui ne lui appartient pas. Sur ce, je ne peux, et avec moi tous les moudjahidine de la région, que m’élever contre un tel comportement dénué de morale». Cet ancien moudjahid dénonce ainsi une «usurpation de qualité» sur laquelle il refuse de se taire. «Libre à Ould-Abbès de se faire passer pour ce qu’il n’est pas, mais qu’il fasse de cette ignoble pratique un raccourci vers la respectabilité, l’instrument à ses fins propres, cela relève de la flibusterie», soutient Abdelkader Abid, qui dit avoir publié cette tribune pour corriger «les mensonges éhontés de Djamel Ould-Abbès». Ces affirmations d’un ancien moudjahid ont été largement relayées par la presse électronique et les réseaux sociaux.
Sonia Baker
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