Réponse à l’article au vitriol contre le FFS
Par Boubekeur Aït Benali – A vrai dire, des tribunes de cette sorte ne datent pas d’aujourd’hui. Le FFS a toujours fait face à une campagne haineuse à son encontre. De la même manière, cette réaction ne va pas atténuer le sentiment de haine qu’entretiennent certaines personnes envers le FFS. La répétition de ces attaques – en dépit de leur part de nuisance – n’atteint guère le FFS. Partant, le but de cette mise au point ne vise qu’à lever certaines ambigüités.
D’emblée, l’auteur de la contribution «Le mensonge du FFS sur sa participation aux législatives» affirme que «le FFS ment à tous les Algériens et en premier lieu à ses militants et ses sympathisants.» S’il n’avait pas inclus les militants et les sympathisants du FFS dans son jugement, je n’aurais pas envisagé de répondre, car il est impossible à quiconque d’évaluer le sentiment des Algériens. Personnellement, étant sympathisant depuis plus de deux décennies, je n’ai pas l’impression que mon parti me ment.
De toute évidence, en décidant de prendre part au processus électoral, le FFS ne prétend pas convaincre tous les Algériens, et ce, bien que son projet s’adresse à tous Algériens. En démocratie, il est tout à fait normal qu’il y ait des boycotteurs, des participants et des citoyens tentés par le vote blanc. Chacun doit défendre son choix en toute liberté.
Cependant, bien qu’on puisse critiquer les positions politiques d’un parti, certaines allégations, relevées dans le texte, ne servent ni le débat transparent ni la démocratie. Car, en 2012, le choix de la participation a été dicté par le contexte régional. Pour Hocine Aït Ahmed, s’il y avait les mêmes événements chez nous, le printemps algérien se rapprocherait du drame libyen que du printemps tunisien. Le régime aurait réprimé dans le sang toute tentative de rue visant à le renverser.
Toutefois, devant l’impérieuse nécessité d’un changement dans notre pays, le FFS a misé sur la dynamique politique et pacifique en vue d’y parvenir. Cela dit, malgré la participation, le FFS n’a fait aucune concession sur le diagnostic. La crise découle de la culture du coup d’Etat permanent.
Hélas, dans la tribune de Youcef Benzatat, un observateur non averti comprendrait que le pays a été géré autoritairement par le FFS depuis l’indépendance. Or, qu’on le veuille ou non, le FFS est pour rien dans le désastre politique actuel. L’échec incombe évidemment à ceux qui ont privé le peuple algérien de s’immiscer de ses affaires.
Pour aider le pays à transcender la crise, le FFS n’a ni la baguette magique ni des pouvoirs surnaturels. En revanche, il propose un projet politique sérieux. Comme en 1956, en plein brasier de la guerre d’Algérie, les Algériens se sont rassemblés en vue d’affronter la crise, le FFS appelle, depuis 2013, tous les acteurs, politiques, associatifs et membres de la société civile, à se réunir autour d’une même table pour bâtir des institutions justes. C’est le fameux slogan de «la reconstruction du consensus national». Et il n’y a aucun mensonge en défendant un tel projet.
Pour conclure, il va de soi que la tribune en question est injuste sur au moins un point : son auteur critique un parti porteur d’un projet sans proposer une autre voie. D’où la différence entre ceux qui proposent et ceux qui se contentent de briser les dynamiques. Quant aux militants et aux sympathisants du FFS, ils connaissent la valeur de leur parti.
B. A.-B.
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