L’Algérie et l’UE œuvrent étroitement pour des solutions aux problèmes communs
L’Algérie et l’Union européenne (UE) œuvrent «étroitement» à trouver des solutions aux problèmes communs, a fait savoir dimanche à Alger Federica Mogherini, Haute Représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, plaidant pour un accroissement du nombre de bénéficiaires, algériens et européens, du programme d’échanges universitaires, Erasmus+.
Animant une conférence à l’Université Alger 3 à l’occasion des 30 ans du programme d’échanges entre étudiants européens et étrangers, Erasmus+, Mme Mogherini était notamment accompagnée du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par intérim, Mohamed Mebarki, et de l’ambassadeur et chef de la Délégation de l’UE, John O’Rourke.
La coopération entre l’Algérie et l’UE «s’est particulièrement intensifiée depuis quelque temps et les deux parties œuvrent étroitement à trouver des solutions aux problèmes communs», a-t-elle déclaré en présence de nombreux étudiants de l’université, d’enseignants et de responsables universitaires.
Mme Mogherini a ajouté, à ce propos, que «la priorité des deux parties consiste à trouver le lien entre l’université et le monde du travail, d’une part, et à la création d’emplois qualifiés, d’autre part». Au sujet du programme Erasmus+, elle a fait savoir que plus de 600 étudiants algériens ont en bénéficié entre 2015 et 2016, alors que de nombreux enseignants universitaires en ont également profité, tandis que des étudiants européens s’y sont également inscrits pour étudier en Algérie. A ce propos, Mme Mogherini a émis le vœu de voir s’accroître le nombre des bénéficiaires, aussi bien du côté des Algériens étudiant en Europe, qu’en sens inverse.
Plaidant l’intérêt de ce programme, dont elle a elle-même bénéficié en tant qu’étudiante, elle a considéré qu’il s’agit d’une expérience «utile» dans la mesure où elle forge «l’indépendance, l’autonomie et la citoyenneté et qu’il s’agit d’une grande école en matière de respect de l’autre et de tolérance».
Mme Mogherini a exhorté, par ailleurs, la jeunesse algérienne à faire montre de «détermination», la qualifiant de «moteur de l’espoir et du changement» pour un pays dont la majorité de la population est constituée de jeunes. A ce propos, elle a incité les institutions à travailler pour maintenir des espaces de participation pour la jeunesse dans des processus de décision, «l’intérêt, a-t-elle explicité, étant de trouver des solutions ensemble aux préoccupations des jeunes».
En Algérie, Erasmus+ s’est construit sur le succès de son prédécesseur, le programme Tempus qui a réussi depuis son lancement en Algérie en 2002 à financer 56 projets impliquant 31 établissements d’enseignement supérieur algériens et des partenaires du secteur socioéconomique avec une enveloppe totale d’environ 15 millions d’euros.
Entre 2015-2016, 67 projets de mobilité liant des universités européennes et algériennes ont été sélectionnés pour organiser la mobilité de 822 étudiants, dont 145 Européens venus étudier en Algérie. 326 jeunes Algériens, éducateurs et volontaires ont été, en outre, impliqués dans des projets non formels d’Erasmus+ sur la jeunesse entre 2014 et 2016. En outre, les universités algériennes participent à Erasmus+ qui soutient des projets de coopération entre des universités algériennes et européennes et la mobilité du personnel et des étudiants entre les deux rivages de la Méditerranée.
Interpellée, par ailleurs, sur les questions internationales, dont le Sahara Occidental, Mme Mogherini a réaffirmé la position de l’UE de soutenir les efforts de l’ONU pour une solution politique à ce conflit.
Agence