Le FFS met en garde à partir de Ghardaïa contre les dangers de «l’exclusion»
Le premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, a dénoncé à Ghardaïa les entraves administratives et judiciaires dressées contre le parti dans cette wilaya et dans bien d’autres. «Nous sommes ici non pas pour faire campagne pour nos candidats, mais plutôt pour se solidariser avec eux, car empêchés par des procédures administratives et judiciaires viciées. Nous mènerons donc campagne contre l’exclusion. D’ailleurs, comme aujourd’hui ici dans la vallée du M’zab, nous irons ailleurs dans d’autres wilayas dans lesquelles le FFS a été également empêché de présenter ses candidats», assure M. Bouchafa, qui conduisait une délégation du parti composée notamment du chef du groupe parlementaire et de membres du secrétariat national. Le FFS veut à travers cette action démontrer que sa campagne ne se limite pas aux législatives et au nombre de sièges à décrocher. Elle concerne l’avenir de plus en plus incertain de l’Algérie.
Abdelmalek Bouchafa a réitéré lors de ce déplacement dans la vallée du M’zab l’entière solidarité du FFS avec tous ceux qui ont été victimes du harcèlement judiciaire du pouvoir, dont certains cadres et militants du parti. «Nous rejetons et nous condamnons toutes les menaces et les harcèlements judiciaires, toutes les formes de violences ciblant les citoyens et les militants et les cadres du FFS. Nous rappelons une fois de plus au pouvoir que la répression et l’exclusion génèrent l’extrémisme et la violence», souligne le premier secrétaire du plus vieux parti de l’opposition, considérant dans ce sillage que «l’exclusion est l’allié objectif des menées extérieures dans la région».
Abdelmalek Bouchafa estime que «le patriotisme aujourd’hui, c’est la consécration de la démocratie afin de permettre au pays de se construire sur des bases solides et de faire face aux défis du développement». «Nous sommes porteurs d’un projet politique et stratégique pour préserver l’Algérie de tous les aventurismes», a assuré Abdelmalek Bouchafa, qui salue «la fondation Amidoul de ksar Tafilalt et à travers elle toutes les initiatives de bonne volonté qui ont pu ramener la paix dans la vallée du M’zab. Le premier secrétaire du FFS est revenu sur le mot d’ordre de la campagne électorale du parti «Pour un consensus national et populaire». Il assure que seule la reconstruction de ce consensus est capable de faire sortir le pays de la crise et de l’impasse «mortelle» dans laquelle il se trouve depuis des années.
Sonia Baker
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