Explosion à Diyarbakir en Turquie : un «attentat terroriste» pas un accident

L’explosion qui a fait deux morts mardi dans l’enceinte d’un QG de la police à Diyarbakir (sud-est), initialement qualifiée d’accidentelle, était en fait un «attentat terroriste», a affirmé ce mercredi le ministre turc de l’Intérieur. Après enquête, «il s’est avéré qu’il s’agit d’un attentat terroriste», a affirmé Süleyman Soylu, interrogé sur la chaîne Haber Türk, à propos de l’explosion survenue dans la «capitale» du sud-est à majorité kurde du pays. Il a précisé que les deux victimes tuées dans l’explosion étaient un technicien qui a été enseveli sous les décombres et un policier. Quelque 12 blessés légers étaient toujours hospitalisés mercredi matin, a ajouté M. Soylu. Il a expliqué que la détonation avait été provoquée par des explosifs placés en sous-sol, dans un tunnel, sans donner plus de détails. L’attaque n’a pas été revendiquée. Le ministre de l’Intérieur avait affirmé la veille qu’il n’y avait pas eu d’«intervention extérieure», l’explosion étant «survenue lors de la réparation de véhicules». Cette région est le théâtre d’affrontements quasi-quotidiens entre les forces de sécurité et les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe classé «terroriste» par Ankara. Après la rupture d’un fragile cessez-le-feu visant à mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 40 000 morts depuis 1984, les violences entre le PKK et Ankara ont repris à l’été 2015. Le pays est en état d’alerte, à quelques jours du référendum, dimanche, sur une réforme constitutionnelle visant à renforcer les pouvoirs du Président.

Agence

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.