Une pétition contre ceux qui veulent effacer la mémoire du colonel Ouamrane
Une pétition vient d’être lancée pour dénoncer la débaptisation du lycée colonel Ouamrane à Ouled Fayet, dans la capitale. Lancée par Nadia Ouamrane, sa fille aînée, cette pétition a déjà été signée par près de cent personnes. L’objectif de cette pétition, adressée également au ministère des Moudjahidine et à la présidence de la République, c’est d’«informer le peuple algérien» des manœuvres de ceux qui veulent effacer la mémoire du colonel Amar Ouamrane.
«Ce lycée a été baptisé au nom du colonel Amar Ouamrane, nous avons même été invités en 2006 ou 2007, le 5 juillet. Je vais faire un pèlerinage à Ouled Fayet et, à ma grande surprise, je trouve un autre nom», a écrit la fille du colonel Ouamrane, qui exige, par cette pétition, des «explications». Elle veut que la lumière soit faite.
Né en 1919, le colonel Ouamrane est décédé en 1992. Vingt-cinq ans après, sa famille crie au scandale en accusant des forces occultes de vouloir effacer sa mémoire. Le colonel Amar Ouamrane, surnommé Bu qqaru, a été l’un des premiers engagés dans la lutte contre le colonialisme. Il était parmi ceux qui ont déclenché sur le terrain la guerre de Libération nationale. Adjoint de Krim Belkacem, le colonel Ouamrane dirigea les premières opérations dans la région de Draâ Ben Khedda. Il sera quelque temps après le déclenchement de la guerre à la tête de la wilaya IV (Algérois). Il participa en août 1956 au Congrès de la Soummam à l’issue duquel il accéda au grade de colonel de l’ALN. Il intégra ainsi le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) représentant la Wilaya IV. En 1960, il fut nommé représentant du FLN (Front de libération nationale) au Liban puis en Turquie.
Hani Abdi
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