Armes chimiques : Damas accule Trump et les Occidentaux
Pour prouver qu’elle n’a pas utilisé d’armes chimiques à Khan Cheikhoun et que les accusations de Washington ne sont qu’un grossier mensonge, la Syrie se dit prête à ouvrir les portes de ses bases militaires à des enquêteurs indépendants. Son représentant permanent à l’ONU, Bachar Al-Jaâfari, vient d’ailleurs d’envoyer une lettre à l’OIAC dans laquelle il y demande l’ouverture d’une enquête approfondie sur la présence d’armes chimiques à Idlib, où, selon les accusations de Washington, l’armée syrienne les aurait été utilisée contre la population civile.
Dans sa lettre, Al-Jaâfari demande également à ce que la base aérienne d’Al-Chaayrate, près de Homs, bombardée le 7 avril par les Etats-Unis qui assuraient que des armes chimiques y étaient stockées, fasse l’objet d’une inspection. «Dans le cadre de sa coopération avec l’OIAC, la Syrie a demandé au directeur général de l’organisation d’envoyer une mission composée de spécialistes pour mener une enquête impartiale et transparente à Khan Cheikhoun et Al-Chaayrate afin de déterminer exactement ce qu’il s’y est passé. La Syrie est prête à fournir un accès à sa base militaire pour que les enquêteurs y fassent des analyses et déterminent la présence ou non de gaz sarin», a déclaré Bachar Al-Jaâfari, dans un communiqué.
La coalition dirigée par les Etats-Unis a, rappelle-t-on, accusé le gouvernement syrien d’avoir utilisé des armes chimiques contre la population à Idlib. L’armée américaine a ensuite lancé, le 7 avril dernier, des frappes aériennes contre la base syrienne d’Al-Chaayrate, sans pour autant fournir de preuves solides pour étayer ses accusations envers le gouvernement du président Bachar Al-Assad. Au lendemain de l’attaque, Moscou et Téhéran avaient déjà demandé l’ouverture d’une enquête, affirmant que ni le Pentagone ni le département d’Etat n’avaient fourni la moindre preuve de la présence d’armes chimiques sur la base d’Al-Chaayrate.
Khider Cherif
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