L’Arav fait le point sur la couverture de la campagne électorale
A mi-parcours de la couverture de la campagne électorale par les médias audiovisuels publics et privés, l’Arav fait part d’une première évaluation, tout en rappelant que ses devoirs au regard du dispositif réglementaire ont été préalablement remplis : présence aux opérations de tirage au sort gérées par la HIISE et de mise en place des espaces pour l’enregistrement de l’expression directe.
A propos de la couverture médiatique, neuf chaînes de télévision, quatre publiques et cinq privées, ainsi que la radio nationale couvrent la campagne des législatives. La plupart de ces chaînes font preuve d’efforts qu’il faut saluer, notamment les chaînes privées qui font face à cet événement avec un souci de professionnalisme, bien que ce soit une première pour elles.
Fort de ce premier constat, le président de l’autorité a entamé une série de visites auprès des chaînes de télévision dans un esprit d’écoute et de dialogue.
A propos de l’équité entre les intervenants dans le cadre de l’expression directe couverte par le secteur public, deux faits sont à signaler. D’une part, l’absence de certains partis dans la prise de parole qui leur est impartie, d’autre part, le dépassement de quelques secondes dans certaines séquences enregistrées, qui pourra certainement être rétabli dans le décompte final.
A propos de l’équité dans la représentation des candidats, les quelques insuffisances qui apparaissent sont traitées directement par les chaînes, sur recommandation de l’Arav.
A propos des plaintes
Aucune plainte de quelque nature que ce soit n’a été enregistrée à ce jour au niveau de l’Arav. L’Arav souligne la sérénité qui caractérise la couverture de la campagne électorale, faisant prévaloir durant ces dix premiers jours un respect mutuel et une concurrence loyale entre les candidats dans l’exercice de la pluralité et de la diversité politiques. Tous ces signaux positifs confortent la mission principale de l’Arav et ne peuvent qu’être encouragés pour mener à son terme et dans de bonnes conditions la campagne électorale.
Cependant, l’Arav constate avec regret l’émergence d’un phénomène régressif qui s’est révélé dans le processus électoral actuel, suscitant un débat animé sur certains plateaux de télévision entre les représentants des différentes composantes de notre société. Il s’agit des femmes candidates à la députation qui apparaissent sans visage sur certaines affiches électorales.
L’Arav considère ce fait comme contraire aux dispositions de notre Constitution, notamment les articles 32 et 36 qui établissent le principe de l’égalité et de l’émancipation politique de la femme algérienne. Dans ces circonstances, et pour aller dans le sens d’une dynamique d’émancipation engagée par notre pays, il serait souhaitable que les chaînes de télévision accordent aux femmes candidates à la députation un espace plus large de présence et d’expression.
R. N.
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