Les notables de l’Est libyen louent la médiation algérienne
Des notables et des personnalités locales de l’Est libyen se sont félicités des efforts déployés par l’Algérie pour rapprocher les positions et les points de vue entre les différentes parties libyennes en vue de parvenir à une solution politique à la crise que connaît leur pays, tout en affirmant leur disponibilité à participer au processus du dialogue inclusif interlibyen et à la réconciliation nationale au service de la préservation de l’unité et de la stabilité de la Libye.
Lors d’une réunion tenue mercredi avec le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, à Benghazi (est de la Libye), plusieurs notables se sont félicités du niveau de soutien et des efforts déployés par «l’Algérie, pays voisin et frère», pour rapprocher les positions des Libyens en vue d’une solution politique durable à la crise à travers le dialogue inclusif et la réconciliation nationale au service de la préservation de l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’unité de la Libye.
Saluant l’intérêt accordé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au soutien du processus de règlement pacifique de la crise en Libye, les notables libyens ont exprimé «leur grande confiance» en la capacité de l’Algérie à rapprocher les points de vue des protagonistes.
«Nous fondons nos espoirs sur l’Algérie avec laquelle nous avons des liens de fraternité et de voisinage pour soutenir les efforts de règlement pacifique en rapprochant les positions et points de vue sans aucune exclusion ou marginalisation», a indiqué Arhim Khaled, l’un des notables de la ville d’Adjdabia, lors de cette rencontre marquée par «un débat franc et clair».
Abondant dans le même sens, Djaballah Saïd Djaballah El Arfi, de la ville d’Al-Marj, a affirmé l’adhésion des tribus dont il est le représentant au processus du règlement pacifique et politique de la crise, tout en soulignant «l’importance de garantir aux Libyens la sécurité dans le cadre des défis internationaux». Il a soutenu dans ce sens que «les citoyens libyens sont conscients des enjeux qui les entourent et sont déterminés à continuer à œuvrer pour la préservation de leur patrie».
M. Djaballah a affirmé, en outre, que «les citoyens de Benghazi sont disposés à dialoguer avec tous les protagonistes quels que soient leurs courants ou points de vue», estimant que «le dialogue doit être inclusif sans exclusion aucune en vue de respecter la volonté de tout un chacun».
De son côté, Saad Rekrek, coordinateur de la grande zone de Benghazi, a soutenu que «les citoyens à Benghazi sont pour un dialogue réel et sérieux regroupant l’ensemble des protagonistes libyens», ajoutant que la présence à Benghazi de la délégation algérienne sous la conduite de M. Messahel «nous confirme l’intérêt que porte l’Algérie à la Libye du fait de leur sécurité commune, notamment à la lumière du contexte sécuritaire dans la région».
Aussi, a-t-il ajouté, «nous admettons que toutes les parties libyennes sont en droit d’exprimer leurs revendications et leurs préoccupations, mais le dialogue doit être entre les Libyens seuls».
Pour sa part, Djibril Saïd Mansour, l’un des notables de la région de Barka, a estimé que «la Libye a été au cœur d’une conspiration internationale» et les citoyens libyens ont souffert de la situation vécue par le pays, réaffirmant l’espoir énorme que les Libyens fondent sur l’Algérie pour les accompagner dans le processus d’un règlement pacifique durable.
M. Messahel a entamé mercredi sa tournée par la ville d’El-Bayda, dans l’Est libyen, où il a rencontré les notables de la ville et des personnalités influentes, avant de se rendre à Benghazi où il s’est entretenu avec le maréchal Khalifa Haftar. Il se rendra aujourd’hui dans d’autres régions du pays.
R. I.
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